Le Poing, dix ans de lutte pour sa survie. Gloires et misères de la presse indé



Distribution du Poing lors de la manifestation du 1er mai 2023 à Montpellier, en plein mouvement social contre la réforme des retraites. Photo de Mathieu Le Coz/Hans Lucas

Article initialement publié dans le numéro 39 du Poing spécial 10 ans, imprimé en janvier 2024.

En dix ans d’existence, Le Poing a connu bien des évolutions. D’un simple projet étudiant, le canard est devenu l’un des porte-voix des militants anticapitalistes de Montpellier, avant de se concentrer sur son ambition journalistique. On vous retrace le parcours d’un journal certes indépendant, mais dont la précarité le rend toujours fragile.

Né à la faculté des sciences politiques de Montpellier, l’idée originelle du Poing était de « distiller par petites doses des idées de gauche dans une faculté généralement étiquetée “à droite », pour reprendre un article de Midi Libre de fin 2013. Le média se fait rapidement connaître par des distributions à prix libre, des conférences, un ton tranché, des sujets variés et un horoscope scandaleux. Mais les étudiants qui tiennent le projet finissent par voguer vers d’autres cieux, et le canard cesse de jacter quelques mois en 2016. Quand il reparaît, c’est avec un couteau entre les dents, la lutte contre la loi travail ayant radicalisé sa ligne éditoriale.

De JLM à VLM*

Du « journal sarcastique qui lutte contre la morosité ambiante imposée par les grands médias », Le Poing devient le « média des luttes par celles et ceux qui les font ». L’AFP nous dépeint alors comme « le » média des anarchistes de Montpellier et les policiers considèrent nos articles comme des communiqués officiels du « black bloc ». Nous relayons ainsi les débats et les informations d’intérêt général qui circulent dans les mouvements sociaux. Une proximité à laquelle les autres médias locaux, trop occupés à recopier les communiqués préfectoraux, ne peuvent pas…

La suite est à lire sur: lepoing.net
Auteur: Jules Panetier