Le préfet de Paris s’essaye à l’interdiction de la manifestation de l’éducation du 20 janvier

 

Plus fort que Jean-Michel Blanquer : Didier Lallement. Le jour où Mediapart révèle que le ministre de l’Éducation nationale a envoyé son protocole sanitaire de rentrée depuis Ibiza – achevant de le décrédibiliser – le premier préfet de France a répondu cet après-midi à la déclaration de manifestation de l’intersyndicale enseignante de l’Île-de-France de jeudi prochain. Par la négative ! « Conformément à l’article L.212-2 créé par l’ordonnance n° 2012-351du 12 mars 2012, la déclaration de rassemblement de voie publique doit être portée à la connaissance du Préfet de police trois jours francs au moins […] avant la date de la manifestation. Votre demande n’est pas recevable ne respectant pas les délais réglementaires », justifie la préfecture.

Une interdiction de manifester plutôt inédite envers une mobilisation sociale à caractère syndical. Et qui a fait bondir les organisations syndicales enseignantes FSU, Sud-éducation et CGT-éducation. Et au-delà leur confédération. « Non content de rester sourd à la colère et aux revendications des personnels de l’Éducation nationale, le gouvernement, à travers son représentant, leur dénie le droit de l’exprimer en manifestant dans Paris », dénonce la CGT dans un communiqué. De leur côté, Sud éducation et Solidaires fustigent « une nouvelle marque d’autoritarisme de la part du gouvernement ».

Le préfet maintiendra-t-il sa décision ? Le gouvernement assumera-t-il une position si ubuesque ? En tout cas, la FSU « exige que l’interdiction de manifestation soit levée », pendant que la CGT, souligne le caractère inacceptable de cette décision et« exige que le droit constitutionnel de manifester soit respecté ».  Au cas où le gouvernement ne revienne pas sur la décision de son préfet, le syndicat SUD annonce maintenir son appel à manifestation jeudi. Affaire à suivre.

 

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Auteur: Stéphane Ortega