C’est le retour des grèves pour le climat. La jeunesse se mobilise ces 19 et 20 mars pour exiger « un changement profond de notre système ». Voici leur appel et la carte des mobilisations.
La détresse de la jeunesse, abandonnée face aux crises sanitaire et écologique, sera le cœur de notre mobilisation. En conséquence, nous nous opposerons aussi à l’actuelle loi Climat, parfait exemple de l’« écologie » libérale et superficielle du gouvernement.
Désarroi, solitude et désespoir. Voilà à quoi se résume en France le quotidien de milliers d’étudiant·es, de lycéen·nes, d’apprenti·es, ou jeunes travailleur·ses. Depuis des mois, nous sombrons dans la précarité et notre santé mentale se détériore, parfois jusqu’à un point de non-retour.
Déjà, avant la crise sanitaire, la situation était alarmante. En février 2019 démarrait le mouvement des jeunes en grève pour le « climat » : profondément angoissé·es par l’état désastreux de notre monde et révolté·es par l’inaction des pouvoirs politiques nous avons manifesté par centaines de milliers et sommes allés jusqu’à mener des actions de désobéissance civile. Lors de cette période de mobilisation exceptionnelle, le gouvernement ne nous a répondu que par du mépris : il nous fallait « manifester en Pologne » ou bien « convaincre 65 millions de Français » avant de lui demander des comptes.
Actuellement, le projet de loi Climat, présenté comme une grande avancée, n’apporte aucune solution face au ravage écologique : il ne s’agit que de « mesurettes » alors que nous savons qu’un changement profond de notre système, notamment économique, est nécessaire. Les travaux de la Convention Citoyenne pour le Climat, source initiale de ce projet de loi, n’auront finalement été qu’un outil de communication : 80 % de ses propositions ont été écartées.
Tentative d’interdiction du blocage des universités, libéralisation de l’enseignement supérieur, précarisation des jeunes chercheur·es et enseignant·es via la loi « Programmation de la Recherche », réforme incompréhensible du lycée, réforme des APL…
Les mesures s’accumulent et le présent de la jeunesse devient invivable. Inévitablement, le futur qui lui est proposé à l’horizon 2030 s’annonce insoutenable. Aujourd’hui, l’État ne semble pas prendre la mesure du drame qui se joue.
Par cette mobilisation, nous voulons manifester notre profond désaccord avec les (in)décisions écologiques et sociales de ce gouvernement qui méprise les…
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Auteur: collectif