Le procès en extradition d'Assange : La Cour entend l'histoire des poursuites politiques en vertu de la loi sur l'espionnage (The Dissenter) — Kevin GOSZTOLA

« Je n’aurais jamais pensé, en me basant sur l’histoire, que nous verrions un acte d’accusation qui ressemblerait à ça », a déclaré l’avocat Carey Shenkman.

« Il n’y a jamais eu, dans l’histoire centenaire de la loi sur l’espionnage, une mise en accusation d’un éditeur américain en vertu de la loi pour la publication de secrets », a déclaré Carey Shenkman, un avocat qui a co-écrit un livre sur la loi sur l’espionnage, premier du genre à avoir été soumis à un examen par les pairs.

Shenkman a témoigné lors du procès d’extradition de Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, et a ajouté : « Il n’y a jamais eu de mise en accusation extraterritoriale d’un éditeur non [américain] en vertu de cette loi ».

« Pendant la première guerre mondiale, les procureurs fédéraux ont considéré que la simple circulation de documents anti-guerre était une violation de la loi. Près de 2 500 personnes ont été poursuivies en vertu de la loi en raison de leurs opinions dissidentes et de leur opposition à l’entrée des États-Unis dans la guerre », a ajouté M. Shenkman.

Assange est accusé de 17 chefs d’accusation de violation de la loi sur l’espionnage et d’un chef d’accusation de conspiration en vue de commettre un crime informatique qui, comme le prétend l’acte d’accusation, est rédigé comme une infraction à la loi sur l’espionnage.

Les accusations criminalisent le simple fait de recevoir des informations classifiées, ainsi que la publication de secrets d’État du gouvernement des États-Unis. Elle vise les pratiques courantes en matière de collecte d’informations, raison pour laquelle cette affaire est largement contestée par les organisations de défense de la liberté de la presse dans le monde entier.

Shenkman était auparavant un associé de Michael Ratner, un avocat des droits de l’homme estimé qui était…

Auteur : Kevin GOSZTOLA
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