Le programme écolo de Macron : poursuivre dans la voie médiocre

Pour celles et ceux qui espéraient des précisions sur le programme environnemental d’Emmanuel Macron à dix jours du premier tour de l’élection présidentielle, c’est encore raté. Dans son discours d’une demi-heure consacrée à l’écologie, prononcé lors d’un déplacement à Fouras (Charente-Maritime) jeudi 31 mars, le président-candidat (La République en marche – LREM) s’est contenté de défendre son bilan sans annoncer de nouvelles mesures.

Pourtant, quelques sujets inédits ont été abordés ce jour-là. À Belfort, au salon de l’agriculture et lors de la présentation de son programme, Emmanuel Macron s’était concentré sur l’énergie et l’agriculture. Il avait alors annoncé le lancement de six nouveaux réacteurs nucléaires de type EPR d’ici 2035 et la mise à l’étude d’un projet de huit réacteurs supplémentaires, des financements massifs pour le développement de petits réacteurs nucléaires modulaires et une loi de programmation et une loi d’orientation et d’avenir pour assurer le renouvellement des générations, la formation et l’installation des jeunes agriculteurs. À Fouras, il a abordé les questions des déchets, des transports et de la protection de la biodiversité.

Des crédits-bails pour acheter des voitures électriques

Las, le président-candidat s’est contenté de défendre son bilan. « On a rouvert 17 000 kilomètres […] de petites lignes [ferroviaires]. On a rouvert nos trains de nuit, ce qui est une formidable innovation qui permet d’aller vers des modes de transport moins polluants » et « on a cofinancé avec les collectivités locales 13 000 kilomètres de pistes [cyclables] », a-t-il dit. Sans annoncer de nouvelles mesures ou de grands objectifs pour un éventuel prochain quinquennat. Emmanuel Macron s’est contenté de donner quelques précisions sur son projet de mise en place d’un système de leasing (crédit-bail) pour les ménages modestes. « Souvent l’électrique est plus cher, et donc pour des ménages qui travaillent, qui ont des revenus modestes, c’est quasiment impossible, même avec les aides, d’acheter aujourd’hui un véhicule électrique. Et donc ce système de leasing, c’est de dire en payant 80-100 euros par mois on pourra changer de véhicule », a-t-il ainsi expliqué. Il a également annoncé une « intensification » du déploiement des bornes de recharge électrique sur le territoire.

Sur la gestion des déchets, rien de plus précis. Le candidat LREM a rappelé les objectifs inscrits dans la loi sur l’économie…

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Auteur: Reporterre