L’affaire semblait close. Une assignation en justice met à nouveau le dossier sur le devant de la scène judiciaire. Par le biais d’une « assignation à jour fixe », explique son avocate, Me Adeline Le Gouvello, l’ex-Mère Marie Ferréol formule des demandes d’indemnités et de condamnations civiles auprès du tribunal de grande instance de Lorient pour avoir été écartée de sa congrégation et renvoyée de la vie religieuse. Retour sur les faits.
Après des années de tensions au sein de l’Institut des dominicaines du Saint-Esprit, le pape François avait désigné le cardinal Marc Ouellet, l’ancien préfet du dicastère pour les évêques, pour enquêter. Une mission avait été déléguée à deux « visiteurs » selon les pratiques des instituts religieux. Du 23 juillet au 2 août 2020, Mère Emmanuelle Desjobert, supérieure du monastère de Boulaur, et dom Jean-Charles Nault, abbé de Saint-Wandrille, ont écouté une centaine de personnes, principalement les religieuses de la maison mère à Pontcallec, près de Vannes (Morbihan).
À l’issue de leur mission qui portait a priori sur des questions de gouvernance est apparu le rôle déterminant d’une religieuse, Mère Marie Ferréol. Entrée dans la communauté trente-quatre ans auparavant, douée de grandes qualités intellectuelles, la religieuse se montrait aussi, selon les témoignages, comme ayant une « influence toxique » sur les sœurs, ce que Me Bertrand Ollivier, avocat des personnes mises en cause, s’efforcera de démontrer.
Exclaustration
À l’issue de cette enquête, à l’automne 2020, un décret du Saint-Siège a décidé de l’exclaustration de la religieuse de sa communauté pendant trois ans. Elle a alors trouvé refuge auprès des moniales de Sainte-Cécile de Solesmes (Sarthe), puis vers Notre-Dame de Randol (Puy-de-Dôme), avant qu’un nouveau décret ne la renvoie définitivement de la vie religieuse.
Contestant cette sanction, Sabine…
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Auteur: Christophe Henning