Dans la famille techno-solutionniste, il y a la bonne vieille smart city. La ville intelligente qui répondrait à tous les enjeux de la ville en termes d’hygiène, de sécurité et d’écologie. Décryptage d’un mythe et du changement vital de direction.
La smart-city ? Fausse bonne idée qui doit, à grand renfort d’envolées médiatiques, conquérir nos imaginaires à la manière du projet fou de la ville saoudienne Neom en plein milieu du désert (qui rappelle des dystopies futuristes, notamment une ville de la trilogie Le problème à trois corps).
La smart city n’est pourtant pas aussi smart qu’elle le prétend. À contre-courant de cette course effrénée à la technologie, les villes low-tech sont un scénario possible, plus accessible, plus écologique, et surtout plus humain…
Smart cities : bullshit cities ?
Théorisé par l’anthropologue David Graeber dans son livre Bullshit Jobs : A Theory, on pourrait faire une analogie entre d’un côté les bullshits jobs, des emplois incompréhensibles et inutiles, et de l’autre, les smart cities, des villes incompréhensiblement technologiques et donc dénuées de sens.
Prenons l’exemple de Barcelone, entièrement équipée de capteurs LED qui surveillent le trafic urbain, la qualité de l’air, l’activité des piétons et même le bruit des rues, des capteurs d’éclairages, et du Wi-Fi gratuit partout pour être tout le temps connecté.
Bien que certaines innovations puissent être utiles au bien commun, n’avons-nous pas plutôt besoin de moins de technologie ? D’être moins connectés ?
Une gestion des ressources pas très smart
Étrangement, si l’on se base sur la définition d’intelligence comme une forte capacité d’adaptation, la smart city, tout comme d’autres technologies, a loupé le coche. Sans rentrer dans les détails des ressources naturelles énormes que nécessiterait l’équipement technologique des villes,…
Auteur: Mr Mondialisation