« C’est souvent parce que le Conseil constitutionnel est un rempart de nos droits et de nos libertés qu’il est pris pour cible » affirmait Laurent Fabius, Président du « Conseil des sages », dans un entretien donné au journal Le Monde en mai. Ce constat traduit une tendance qui s’aggrave consistant, pour une partie de la classe politique, et en particulier le RN, à conspuer les contre pouvoirs, garants de la préservation de l’État de droit, lorsque leurs décisions font obstacle aux mesures politiques les plus démagogiques.
La justice n’a pas à être la courroie de transmission de l’exécutif, encore moins si ce dernier définit exclusivement sa politique par le biais de la répression.
L’électoralisme du RN se construit sur le rejet des institutions qui révèle le caractère inapplicable des mesures qu’il défend. Il entend construire une réalité normative parallèle, où le curseur du contrôle serait exclusivement indexé sur la volonté du pouvoir. Le fait que le RN, qui promet notamment le principe de « priorité nationale » en dépit des risques manifestes d’inconstitutionnalité, se rapproche aujourd’hui de responsabilités exécutives accentue le risque des clivages avec des institutions conçues pour protéger nos libertés. Chacun doit aujourd’hui prendre ses responsabilités face au péril qui nous guette collectivement. Nous, professionnels du droit, avocats, le devons, au même titre que d’autres professions. Il est temps de rétablir des réalités factuelles, juridiques sur un discours que nous avons laissé trop longtemps prospérer.
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Auteur: Vincent Brengarth