Le vernis craque au Rassemblement national. Sous ses discours populistes et ses costumes d’opposition, c’est un parti empêtré dans les affaires.
Le vernis craque au Rassemblement national. Sous ses discours populistes et ses costumes d’opposition, c’est un parti empêtré dans les affaires. Détournement d’argent public européen, perquisitions, financements occultes, prêts illégaux… La liste est longue. Et la justice, longtemps passive, semble enfin décidée à agir.
Marine Le Pen a déjà été condamnée : cinq ans d’inéligibilité, quatre ans de prison, et une lourde amende. L’affaire des assistants parlementaires européens, avec 23 autres cadres RN, révèle un système organisé de détournement au profit du parti. Dans une autre enquête, le milliardaire ultra-conservateur Pierre-Édouard Stérin est soupçonné d’avoir contourné la loi pour financer des campagnes électorales. Prêts en cascade, montages opaques : la panoplie classique d’un capitalisme au service de l’extrême droite.
Mais au lieu d’assumer, Bardella crie au harcèlement. Il joue la victime du système, comme à son habitude. Pourtant, il est souvent l’allié de Macron à l’Assemblée. Le RN n’est pas une alternative : c’est un rouage du système qu’il prétend combattre. Il détourne, ment, triche, se finance par les riches — puis se drape dans la morale.
Face à cette imposture, la gauche doit être claire : l’extrême droite n’est pas une solution. C’est le problème. Un problème judiciaire, démocratique, et social.
Auteur: Le Média