Le sapin de Noël écolo existe-t-il ?

Engoncés dans leurs filets ou en rangs serrés, juchés sur une petite bûche de bois… Les sapins de Noël ont débarqué chez les fleuristes et dans les supermarchés. Cette année encore, quelque six millions d’arbres seront coupés ou mis en pot pour décorer les foyers français.

Les cultures intensives de l’épicéa, du Nordman ou du douglas posent de nombreuses problématiques environnementales déjà soulevées par Reporterre : réduction de la biodiversité sur les parcelles en monoculture, épandage de pesticides, utilisation importante d’engrais… Mais aussi coût du transport car 20 % des sapins vendus en France sont importés du Danemark et de Belgique. 

Pour celles et ceux qui n’envisagent pas un Noël sans sapin dans leur salon, les vendeurs affichent des alternatives présentées comme écoresponsables. Sont-elles réellement meilleures pour l’environnement ? La profession assure adopter des méthodes de plus en plus vertueuses : « Dans la culture du sapin, on n’utilise quasiment plus de traitements phytosanitaires, dit Sylvie Robert, déléguée générale de l’association Excellence végétale. Dans le Morvan, beaucoup utilisent la fertilisation organique et replantent chaque arbre coupé. » Pour s’y retrouver, voici un tour d’horizon des labels proposés.

  • Le sapin Fleurs de France

Il est forcément produit en France, et doit être âgé d’au moins sept ans quand on le coupe. Le producteur doit posséder une « certification éco-environnementale » : Plante bleue, MPS (Milieu Programma Sierteelt) ou Agriculture biologique. Or, les deux premières sont loin d’être aussi exigeantes que la dernière.

Plante bleue, créé en 2011 par l’Interprofession française de l’horticulture, de la fleuristerie et du paysage (Val’hor), garantit que le sapin a été produit de manière « écoresponsable » par une entreprise de production horticole française. Celle-ci doit respecter un cahier des charges précis « visant à limiter les impacts environnementaux » en attestant de ses bonnes pratiques de production. Le niveau 3, le plus exigeant, permet d’obtenir la qualification Haute valeur environnemental (HVE), décrié par les tenants de l’agriculture biologique.

On le repère grâce au logo AB habituel qui certifie une culture sans traitements phytosanitaires, sans engrais chimiques, sans pesticides et sans hormones de croissance. Depuis 2020, les producteurs bio se sont fédérés au sein des Sapins bio de France. Cette association compte aujourd’hui 11 membres…

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Auteur: Fabienne Loiseau Reporterre