Le scandale du nucléaire israélien

Ici, on atteint un dérèglement de la pensée, de la morale, de la raison, de la logique tout court. Il y a, à ce sujet, une sorte d’omerta, de conspiration du silence.

Seule l’Algérie a eu le courage récemment de briser ce silence. Elle l’a fait, le 25 juin, en pleine session du Conseil de sécurité, par la voix de son ambassadeur, Amar Bendjama qui a interpellé (1), le Conseil, sur ce « deux poids deux mesures », concernant le nucléaire israélien, et a prôné « une zone dénucléarisée », au Moyen Orient. Il est allé jusqu’à s’interroger sur les raisons pour lesquelles Israël n’était pas soumis, lui aussi, à des inspections de l’AIEA. Et suprême audace, dans ce monde à deux vitesses, il est allé jusqu’à demander “ une application totale et équilibrée ” en matière de sanctions.

Une terreur idéologique

Sur ce sujet, du nucléaire israélien, il y a un travail remarquable qu’on se doit de consulter pour qui veut connaitre la question de façon exhaustive. Il s’agit d’une thèse intitulée : “ Israël et sa dissuasion non conventionnelle : histoire d’un paradoxe géopolitique, 1948-2008) ” de Nicolas Ténéze, Université de Toulouse( 2). On y comprendra mieux les raisons de l’ambiguïté mêlée à la terreur idéologique et politique qu’Israël maintient sur le sujet, en même temps que la complaisance paradoxale des « cinq grands » (pays) à ce sujet.

L’acquisition de l’arme nucléaire par Israël s’est faite avec l’aide déterminante des gouvernements socialistes français. Cela avait commencé à s’élaborer dès 1956 lorsque le gouvernement français d’alors a eu besoin d’Israël pour s’attaquer, lors de l’expédition de Suez, à l’Egypte, dont le soutien à la lutte armée de libération en Algérie l’obsédait. Puis cela s’est concrétisé définitivement par la fourniture à Israël et la mise en service par les techniciens français du réacteur nucléaire…

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Auteur: Djamel LABIDI