Le séisme au Maroc n’était pas inattendu : les codes de construction doivent s’y adapter

Plus de 2 000 personnes sont mortes lorsqu’un puissant tremblement de terre de magnitude 6,8 a frappé le Maroc le 8 septembre. L’épicentre se trouvait dans les montagnes du Haut Atlas, à 71 km au sud-ouest de Marrakech. Moina Spooner, de The Conversation Africa, a demandé à José A. Peláez, professeur de géophysique qui a mené des recherches sur l’activité sismique au Maroc, ce qui a conduit à cette situation.

Quels sont les facteurs géologiques qui ont contribué à ce tremblement de terre ?

La surface de la Terre est constituée de plusieurs plaques tectoniques, de grands segments de la couche externe de la planète, qui se déplacent les uns par rapport aux autres. Ce mouvement est à l’origine de divers phénomènes géologiques, tels que les tremblements de terre, les volcans, la formation des montagnes et des bassins océaniques.

L’activité tectonique au Maroc est principalement liée à la convergence des plaques eurasienne et nubienne (africaine). La plaque eurasienne poussant contre la plaque nubienne est à l’origine de la formation des montagnes de l’Atlas, qui traversent le Maroc, l’Algérie et la Tunisie. C’est dans ces montagnes que se trouve l’épicentre du récent tremblement de terre.


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Actuellement, les collisions entre les plaques provoquent un raccourcissement des montagnes de l’Atlas, ce qui explique la sismicité de la région. Nous le savons grâce aux données des mesures GPS, qui montrent qu’elles se rapprochent d’environ 1 millimètre l’une de l’autre chaque année.

Ce raccourcissement et cette compression provoquent ce que l’on appelle des failles, ce sont d’énormes frictions entre les plaques. Ces failles sont la cause probable de ce tremblement de terre. Les scientifiques pensent que ces failles sont actives depuis longtemps, depuis quelques millions d’années.

En outre, comme l’ont souligné plusieurs chercheurs,…

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Auteur: José A. Peláez Montilla, Professor of Geophysics, Universidad de Jaén