Le Sénat avance avant que la France s’arrête [L’AG]

Demain, 7 mars, à la place de l’AG de 17h30, un direct toute la journée pour suivre la grève interprofessionnelle et les manifestations. retrouvez-nous sur le site dès 8h du matin.

 

Le texte avance au Sénat sans certitude d’aller à son terme

 

Deux articles du projet de loi de finances rectificatif de la Sécurité sociale ont été adoptés dans le week-end. Le premier supprime plusieurs régimes particuliers, dont ceux de la RATP et des industries électriques et gazières, pour les nouveaux embauchés, à partir de septembre 2023. La volonté d’y mettre fin pour les salariés en activité aujourd’hui n’a pas été retenue, mais la droite pourrait revenir à la charge sur ce point à l’occasion d’un amendement sur l’article 7 – reculant l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans.

Les sénateurs ont aussi validé l’index sur les seniors pour les entreprises de plus de 300 salariés à partir de 2024. Sans aucune obligation de résultat, puisque sans sanction associée. Un point de désaccord avec l’Assemblée nationale qui avait rejeté cet article.

L’article 7 de la réforme pourrait être abordé mardi après-midi, en pleine journée de grève. Pour autant, rien ne garantit que le Sénat arrivera au terme des 20 articles du projet de loi avant dimanche 12 mars à minuit, heure de clôture des débats.

 

La capitalisation en embuscade au Sénat

 

Côté cour, ministres et parlementaires de la majorité n’ont eu de cesse de le marteler : ils font cette réforme pour « sauver le régime par répartition ». Mais côté jardin, les sénateurs viennent d’adopter un amendement Les Républicains, avec le soutien d’une partie de la majorité gouvernementale, qui demande à l’exécutif une étude sur l’introduction d’une dose de capitalisation au sein du régime par répartition. C’est-à-dire : l’investissement d’une partie des cotisations retraite dans des fonds spéculatifs. Une étude que les sénateurs réclament avant octobre 2023.

 

Une grève forte dans les transports et l’éducation

 

Certaines professions étant soumise à l’obligation de déclarer en amont leurs intentions de grève, le niveau de mobilisation à la SNCF, à la RATP et dans l’Éducation nationale peut déjà se mesurer. Chez les cheminots, la grève sera supérieure à ce qu’elle était au premier jour de mobilisation le 19 janvier, puisque le nombre de trains annulés sera plus important. Ainsi, bien que la date du 7 mars soit connue depuis près d’un mois, laissant le temps à la direction de la SNCF…

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Auteur: Stéphane Ortega