Le ski est-il une horreur écologique ?

S’intéresser au ski et à son impact écologique dépasse très largement la simple question des gaz à effet de serre. S’il est bien question de CO2, il est aussi question de biodiversité, d’artificialisation des sols, de gestion de l’eau, et surtout de choix de société. Quels sont les risques de la transition ? Quels imaginaires devons-nous construire pour les décennies à venir ?

L’heure des choix est arrivée pour une majorité des 250 stations du territoire. Si seulement 8% des Français partent à la montagne l’hiver, 120 000 emplois sont concernés et des milliers sont en risque à cause du changement climatique. Comment les stations de ski peuvent réduire leurs émissions et s’adapter à un climat qui change très rapidement ? Quelles sont les bonnes pratiques que les amoureux et amoureuses du ski doivent adopter pour réduire leur impact écologique ?

Quelle est l’empreinte carbone du ski ?

Les vacances au ski sont souvent pointées du doigt pour être très émettrices de gaz à effet de serre. Un sport “de riches”, qui serait une catastrophe pour l’environnement. Vérifions cela avec quelques ordres de grandeur.

Tout d’abord, il est extrêmement difficile d’obtenir un chiffre ‘moyen’ lorsque l’on parle d’un séjour au ski. En effet, le chiffre sera très différent si vous allez dans le Massif Central, dans le Jura ou les Alpes. Le résultat diffère également entre ski alpin et ski de fond, même si comme nous allons le voir, les remontées mécaniques ne représentent que 2 à 3% des émissions.

Nous avions vu lors d’une interview avec Loïc Giaccone que “le transport, c’est 57% du bilan carbone des stations de ski (d’après une étude de l’ANMSM faite par l’ADEME en 2010, sur 10 stations représentatives). Le gros poste suivant, c’est le logement. Puis la voirie, le fret, les déchets et enfin le domaine skiable, à 2% des émissions.” Nous retrouvons les mêmes ordres de grandeur dans une étude réalisée par le cabinet Utopies en collaboration avec les stations de la Clusaz, du Grand Bornand et de Tignes.

Ils estiment une journée de ski à 48,9kg CO2eq, en “moyenne”. Comment faire pour réduire son empreinte carbone au ski ? C’est finalement plutôt simple. Il faut éviter l’avion et la voiture et s’y rendre en train/transports en commun, se chauffer à 19°C maximum en journée et 17°C la nuit, végétaliser son alimentation et louer son matériel.

Une station de ski neutre en carbone est-elle possible ?

Certaines stations de ski ont annoncé le souhait de devenir neutre…

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Auteur: Bon Pote