Le son et l'amplitude. Lettre ouverte aux Soulèvements de la terre

Pour cette quatrième chronique d’Anamas Pamous, une lettre, soit la forme de l’absence qui tente de singer la présence. Qu’elle paraisse dans des circonstances « géopolitiques » si racialement morbides, nous le regrettons ; il y a eu doute, puis maintien sous condition de justification conclusive. Une lettre donc, ouverte, aux Soulèvements de la Terre.

Lettre aux chef.fes de la part d’un vulgaire membre de comité local, autant dire de n’importe qui

Soyons clair d’emblée, je vais railler et ironiser pour la bonne et simple raison que mon tempérament est ainsi fait, et non pas en raison d’une quelconque animosité. Je fais moi aussi partie du mouvement, en tant que n’importe qui. Ce « je » n’importe qu’assez peu (que n’importe qui peut) ; évidemment il est important de toujours situer le propos mais on y reviendra à la fin – il faut tâcher de n’être pas trop long, après tout vous êtes fort affairé.e.s.

On pourrait commencer par une sincère gratitude qui saura j’espère préserver votre amour-propre de cette minuscule vexation impertinente : merci de renouveler le répertoire d’action collective et d’insuffler un soupçon d’inouï dans la grise monotonie des communismes moribonds. Toute la question est de savoir d’où provient cette nouveauté, et la forme politique qu’elle peut prendre ou risque de revêtir ; de savoir aussi quel est le type de subjectivité propre à cette nouveauté. On ne fait par là que prendre part, en tant que n’importe qui, aux discussions qui pour sûr vous animent sans cesse en interne, entre gens qui importent.

Ne vous méprenez pas, je sais que vous aurez entendu bien des critiques de ce type de la part des totos enfermé.e.s, qui préfèrent la solitude de dix belles âmes à la confrontation avec l’hostilité inculte et méprisable du dehors (on pourra diviser grossièrement cette catégorie en deux : les vieux, conspirateurs céliniens fatigués de…

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Auteur: dev