La révolution Jina en Iran a vu naître une puissante solidarité entre les femmes réclamant la liberté, les syndicats de travailleurs du pétrole et les minorités. Loin du réformisme élitiste des leaders de l’opposition de la diaspora, la révolte en Iran exprime le radicalisme d’une classe travailleuse diversifiée.
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Des manifestant.es, applaudissant et chantant azadi, azadi, azadi, entourent une voiture de police, la poussant jusqu’à ce qu’elle se renverse. Une jeune fille au visage couvert, les cheveux en queue de cheval, grimpe sur la voiture et brandit un foulard noir qu’elle a enflammé. Au milieu des flammes, le vêtement devient rouge et disparaît, tandis que la foule continue de scander le mot « liberté ».
Dans un communiqué publié à l’occasion de la Journée internationale pour les droits des femmes, le Council for Organizing Contact Oil Workers’ Strikes a exprimé sa solidarité avec les femmes qui brûlent leur voile dans toutes les villes d’Iran. L’organisation a évoqué l’unité de leur cause :
« Nous savons tous que pour le régime, la religion, la discrimination fondée sur le sexe et la violence, sous la bannière du voile obligatoire, sont des outils de déprédation et d’oppression non seulement des femmes, mais aussi de nous, les travailleurs.ses ainsi que toutes les personnes qui vivent dans ce vaste pays qu’est l’Iran. Le voile obligatoire doit être aboli et nous protestons contre toute forme de discrimination et d’inégalité ».
La révolution « Femmes, Vie, Liberté », déclenchée par le meurtre brutal par l’État de la femme kurde Jina (Mahsa) Amini en septembre dernier, a été un point culminant sur le plan politique, rassemblant toute une série de luttes populaires contre le gouvernement. Connue également sous le nom de révolution de Jina, elle est devenue le défi le plus remarquable lancé à la République islamique depuis sa formation en 1979. Pour la première…
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Auteur: redaction