Le ‘sumud’ de Gaza

Les protestations n’en peuvent plus de pleuvoir, mais pas autant que les bombes. Si l’on sait désormais ce que les pluies de bombes sur Gaza doivent accomplir, certains prétendent encore douter de la sincérité de qui appelle les pouvoirs occidentaux à faire preuve de fermeté et d’humanité afin d’obtenir le cessez-le-feu que, même sous sa version euphémisée de « pause humanitaire », le gouvernement israélien refuse obstinément. Car la raison principale de ce refus est qu’il n’est pas question de s’arrêter en si bon chemin pour anéantir le peuple palestinien, le repousser vers ses voisins arabes ou, s’il résiste, l’effacer purement et simplement de la carte.


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Cette carte est en effet crevée par les trous béants de la multiplication des colonies en Cisjordanie occupée et des spoliations à Jérusalem-Est, pendant que de nouveaux cratères de bombardements à Gaza ôtent tout espoir de franchir un jour la distance entre les deux bords déchiquetés de la Palestine. Cette carte est devenue la jauge d’un avenir impossible. Elle ressurgit parmi toutes celles qui l’ont précédée, cernées chaque fois un peu plus par le malheur de l’occupation et l’arbitraire d’un État colonial.

Quiconque a laissé faire ça, d’année en année, de colonie en colonie, a sa part dans le malheur du peuple palestinien.

La dernière carte est dictée par la violence inouïe de la vengeance et la punition qui s’abattent sans discontinuer depuis un mois sur le peuple gazaoui. Elle nous contraint de revoir la leçon trop vite oubliée que les guerres précédentes dans cette même prison à ciel ouvert nous ont enseignée : aucun des dirigeants, là-bas comme ici, ne veut laisser la…

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Auteur: Nacira Guénif