Il faut régulariser le migrant Souleymane Sow. Députés et sénateur volent à son secours. Mais, hors de question d’oublier que ce sont les mêmes qui édictent les lois qui rendent la vie infernale à des milliers de ses compagnons d’infortune
Faut pas croire. Au Poing on a du cœur. Au Poing on a même du bon sens. Alors avouons-le, ce matin du samedi 23 janvier 2021, le journaliste du Poing a bien aimé se mêler à ce bout de France plein de cœur et de bon sens qui s’était réuni à Fabrègues. Cent-cinquante personnes, pour la plupart aux profils bien distincts des militants manifestants habituels, étaient rassemblées dans le cadre improbable d’une rue anonyme d’une zone industrielle de cette localité de la périphérie montpelliéraine.
Là sont situés les ateliers de la boulangerie “Pain et Partage”. Là travaille, depuis un an, le jeune Souleymane Sow, titulaire d’un contrat à durée indéterminée, avec toutes les autorisations administratives à cet effet. Et là, ses patrons se battent bec et ongle pour garder cet employé modèle parmi les effectifs de la boîte. Cela passe par la dénonciation de l’Ordre de quitter le territoire qui lui a été signifié par les services préfectoraux. Guinéen, Souleymane Sow arrivait en France voici deux ans, au terme d’un funeste parcours d’exilé à travers déserts et mers.
Tous les esprits sont peuplés d’images infernales de fuyards martyrisés, noyés, errant dans des campements sordides à l’orée de nos villes, pourchassés et matraqués par les forces de l’ordre. Au regard de quoi, la situation totalement pacifiée qui se vit à Fabrègues a quelque chose de rassurant. Quand le migrant n’est autre qu’un être humain concret à fréquenter, les frayeurs s’évaporent. Parmi les nombreuses prises de paroles en cours de rassemblement, on pourrait donc retenir celle d’un membre du comité des habitants de Fabrègues qui soutiennent Souleymane Sow.
Le monsieur qui s’exprime n’est plus tout jeune. Il se souvient d’un vieux sketch du début des années 70, où l’humoriste Fernand Raynaud étripait un Dupont Lajoie qui lui, « n’aimait pas…
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Auteur: Le Poing