Vendredi 18 décembre 2020, la cour administrative d’appel de Versailles a rétabli le plan local d’urbanisme (PLU) de Gonesse (Val-d’Oise), annulé en première instance, relançant ainsi la possibilité d’urbaniser 280 hectares de terres agricoles situées à 15 kilomètres au nord de Paris.
« Cette décision est une très mauvaise nouvelle pour l’ensemble des habitants de Gonesse et de l’Île-de-France, qui croyaient pourtant qu’après l’annonce en novembre 2019 de l’abandon d’EuropaCity, les terres agricoles étaient enfin sauvées », réagit Bernard Loup, président du Collectif pour le triangle de Gonesse.
Adoptée en 2017 pour permettre la construction du mégacentre commercial et de loisirs EuropaCity, ainsi qu’un « quartier d’affaires international », la révision du PLU de Gonesse avait d’abord été annulée en mars 2019 par une décision du tribunal administratif de Cergy-Pontoise, au motif notamment que le projet d’urbanisation était de nature à « bouleverser l’équilibre existant entre le développement urbain et l’utilisation économe des espaces naturels » et à porter atteinte à « la protection des milieux naturels et des paysages, de la préservation de la qualité de l’air, des ressources naturelles, de la biodiversité, des écosystèmes ».
La cour administrative d’appel de Versailles a choisi de rejeter ces arguments, estimant que l’urbanisation des terres agricoles de Gonesse serait compatible avec les dispositions du Code de l’urbanisme. Pour le Collectif pour le triangle de Gonesse (CPTG), « la décision de bétonner ces terres est d’autant plus absurde et contraire à ce Code que la lutte contre le changement climatique, pour la biodiversité et la recherche d’une plus grande autonomie alimentaire sont devenues des priorités absolues de première urgence ».
Devant la menace qui pèse à nouveau sur les terres fertiles du triangle de Gonesse, le CPTG annonce un recours…
Auteur: Reporterre
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