Le virus de la "dé-tresse". — Jean-Claude PAYE, Tülay UMAY

Dans le champ des médias, la guerre en Ukraine a pris la place récemment occupée par ’la guerre contre le coronavirus.’ La guerre contre le terrorisme, contre le coronavirus et en Ukraine s’inscrivent dans la continuité. Comme redéfinition permanente d’un l’ennemi occupant la figure du Mal contre le Bien, elles relèvent d’une sacralisation de la violence, d’une violence sacrificielle, comme support d’un ordre mondialisé.

Relevant de la donation de sens au non sens, toutes les sanctions prévues donnent à voir notre propre sacrifice. Elles se révèlent, en fait, être des attaques contre les populations européennes. Les mandataires européens, par leurs sanctions, pourraient priver l’Union du gaz russe qui représente plus de 40% de sa consommation, conduisant les Etats membres à un suicide économique. Les sanctions prévues contre la Russie ne peuvent que se retourner contre l’industrie et les populations européennes. Le rejet du gaz russe par l’UE apparaît ainsi comme un élément de la Grande Remise à zéro Grand Reset.

Si, maintenant, la place prise par ’la guerre contre le coronavirus’ déserte quelque peu l’attention des médias, les ’mesures sanitaires’ sont simplement suspendues, elles ne sont pas abolies. Leur retour est déjà prévu, au plus tard pour cet automne. Le pouvoir ne peut pleinement se battre sur deux fronts à la fois, elles doivent actuellement céder la priorité aux images de la guerre. Cependant, les mesures ’sanitaires’, dites d’exception, s’installent bien dans la durée. L’anomie est aujourd’hui intégrée dans le quotidien, comme un nouveau mode d’être fondé sur la détresse, ’d’un rapport à nous mêmes que nous prenons pour notre propre mort.

Un modèle épidémique.

Dans le scénario de la ’guerre contre le coronavirus’, une question est constante : pourquoi une grande partie de la population s’abandonne-t-elle au port du masque et à des dispositions, dites sanitaires, qui portent atteinte aux droits des individus, à leur santé et à leur vie ? Ici, la question de la conscience n’est pas première, mais bien celle de la jouissance. L’aliénation n’est pas celle de la conscience, mais bien celle d’une perte de la propriété de soi. Il s’agit d’une jouissance qui n’est plus réglée par le droit, mais bien par une loi morale, par un commandement de jouir. Cette jouissance ne porte plus sur la propriété de soi, mais sur son annihilation. Il ne s’agit plus d’encadrer la jouissance par la loi, mais d’induire son…

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Auteur: Jean-Claude PAYE, Tülay UMAY Le grand soir