Myriam Congoste, anthropologue, raconte dans Le Vol et la Morale, paru en 2012 aux éditions Anarchasis, sa relation avec Youchka, voleur et receleur à Bacalan, jamais arrêté, toujours invisible. D’abord infirmière en hôpital psychiatrique, puis anthropologue. En 2012, elle fait paraître sa thèse, c’est Le Vol et la morale. L’ordinaire d’un voleur, préfacé par Éric Chauvier.
Bordelaise encore aujourd’hui, son travail a intéressé nos camarades de La Grappe, qui nous ont transmis cet entretien réalisé avec elle il y a quelques semaines. Pour la version originale de leur travail, rendez-vous ici.
Elle relate sa relation avec Youchka, un voleur, cambrioleur, receleur de voitures, qui ne s’est encore jamais fait prendre ni condamner. Ils partagent le même quartier qu’elle connaît bien pour en être originaire, Bacalan. Myriam Congoste l’accompagne dans son quotidien, même lorsque le pitbull de Youchka qui le protège la terrifie, même lorsqu’il s’agit de faire passer de l’or issu d’un casse jusqu’en Thaïlande pour le faire fondre et le transformer en chaîne à grains de café, en médaille, en bagues, etc. En évitant les habituels écueils et stéréotypes concernant la délinquance et la pègre, en apportant une dimension historique rarement transmise sur Bordeaux et ses quartiers périphériques, et en donnant la parole à une marge qui d’habitude n’existe que lorsqu’elle est défaite et repentie, Myriam Congoste nous a donné envie de lui poser quelques questions afin qu’elle nous présente son travail.
Bonjour Myriam Congoste. Tout d’abord, pouvez-vous présenter, avec vos mots, votre livre ? Alors, ce livre, je l’ai écrit à l’issue d’un travail qui questionnait la limite et les limites d’un quartier de Bordeaux, le quartier de Bacalan. J’avais été amenée à travailler un type de vol qui s’appelait « la gratte » sur les quais. Suite à cette recherche en anthropologie, je m’étais demandé si j’avais fait le tour de la question…
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Auteur: dev