Le vrai coût des chips made in France de Brets

Trois à quatre millions d’euros : c’est le montant des économies que devraient faire les fabricants de chips grâce à un amendement ajouté à la loi de finances 2025 leur permettant d’avoir accès à un tarif réduit de gaz. L’entreprise bretonne Altho, propriété du groupe Alain Glon Holding, qui a insisté auprès de certains députés pour qu’ils votent cet amendement, se taillera la part du lion de cette réduction fiscale.

La raison ? C’est elle qui produit près de la moitié des chips consommées en France, sous la marque « Brets », loin devant son premier concurrent français Vico (groupe Intersnack). « Il n’était pas normal que nos fabricants de chips aient des coûts de production supérieurs à ceux de leurs concurrents étrangers », dit-on au cabinet de la députée du Morbihan Nicole Le Peih, qui a proposé cet amendement, soutenu par 17 collègues, dont six bretonnes (Paul Molac, Jean-Michel Jacques, Mickaël Cosson, Anne Le Hénanff, Jimmy Pahun, Didier Le Gac).

En dépit de l’ancien tarif gazier, a priori handicapant, Altho n’a cessé de croître et de prospérer ces dernières années. Depuis 2020, les volumes de ventes ont augmenté de près de 50 % et le chiffre d’affaires s’élevait à 206 millions d’euros en 2023. Pour 2024, il approcherait les 300 millions. Le succès est tel qu’une seconde usine est en construction sur les communes de Noyal-Pontivy et Saint-Gérand, à proximité de la première unité. Objectif : multiplier par deux le volume de chips produites, pour arriver en 2028 à 40 600 tonnes par an.

En février 2025, cette nouvelle usine a été désignée comme une possible cible par un collectif appelé Frites (pour Forces révolutionnaires intergalactiques et territoriales en sauce) qui a revendiqué des départs de feu dans des locaux de deux coopératives agricoles bretonnes cet hiver.

Des millions d’euros d’aides publiques

Pour soutenir « l’entreprise de…

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Auteur: Nolwenn Weiler