L'eau, meilleure au robinet qu'en plastique

En France, ouvrir un robinet afin d’obtenir de l’eau potable est un geste du quotidien particulièrement facile, qui nous donne accès à une eau d’une très bonne qualité microbiologique — ce qui peut s’avérer bien utile, surtout avec les chaleurs estivales…

Pourtant, un Français sur trois en 2020 continuait de boire de l’eau en bouteille plutôt qu’au robinet, alors que les déchets plastiques nuisent à la santé et à l’environnement, que l’eau en bouteille est plus coûteuse… et que sa qualité n’est pas toujours irréprochable.

Voyons ici d’où vient l’eau du robinet et ce qui la rend propre à la consommation. D’où vient l’eau courante et comment devient-elle potable ?

Deux tiers de l’eau potable produite sont captés dans les eaux souterraines (nappes phréatiques), le tiers restant provient des eaux superficielles, appelées également eaux de surface (rivières, fleuves, lacs, barrages). Les nappes et rivières sont alimentées grâce aux précipitations sous forme de neige et de pluie puis aux ruissellements et infiltrations engendrés.

L’eau potable en France vient de ressources souterraines et de surface, est traitée puis distribuée. © Alice Schmitt et Julie Mendret

Les activités humaines telles que l’agriculture et l’élevage et leurs conséquences comme la déforestation, la destruction de zones humides ou encore les changements climatiques engendrent des modifications significatives dans ce cycle, et notamment dans les flux d’eau transportés.

Une fois captée, l’eau est acheminée jusqu’à une usine de potabilisation pour être traitée. Le traitement appliqué dépend de la qualité initiale de l’eau captée. Pour les eaux souterraines, dans trois quarts des cas, un traitement physique simple (filtration et décantation) et une désinfection suffisent.

Pour les eaux de surface, des traitements physiques et chimiques plus poussés sont nécessaires — ceux-ci étant déterminés en fonction de la qualité de l’eau à traiter. Dans certains cas, un traitement d’affinage par ozonation, charbons actifs et/ou filtration membranaire est appliqué en supplément afin d’éliminer au maximum la matière organique dissoute restante ainsi que les micropolluants (pesticides, etc.).

Une désinfection a ensuite toujours lieu lors de la dernière étape de traitement, le plus souvent par ajout de chlore, celui-ci ayant un effet désinfectant durable permettant de maintenir une eau d’excellente qualité lors de son stockage dans des réservoirs et jusqu’à sa…

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Auteur: Reporterre