L'eau : ressource épuisable et source de conflits

Le 14 avril dernier, un appel international à l’initiative de plus de 300 organisations était diffusé. Par la visibilité liée à la lutte contre les méga-bassines, cet appel invitait à soutenir les luttes qui s’organisent lors des « émeutes de l’eau », de plus en plus nombreuses, qui éclatent un peu partout dans le monde.

Dans l’État le plus pauvre du Mexique, le Chiapas, les habitant.es de San Cristobal affrontent des pénuries d’eau sans précédent alors que l’entreprise Coca-Cola, installée ici depuis 15 ans, y extrait chaque jour entre 1,2 et 6 millions de litres d’eau, soit l’équivalent de la consommation moyenne journalière de la ville (200 000 personnes). Au Chiapas, comme en République Dominicaine ou à Mayotte, l’eau est devenue bien souvent impropre à la consommation, nécessitant alors d’être bouillie ; quand l’accès à celle-ci n’est tout simplement pas coupé deux jours sur trois comme actuellement à Mayotte.

Toujours au Mexique, la commune de Zacatepec a subi l’apparition d’une doline suite aux prélèvements massifs d’eau (1 600 000 litres/jour) par l’entreprise d’eau en bouteille Bonnafont (société possédée par Danone). Exploitation des habitant·es et des paysan·nes, pollution, bouleversement des cycles de l’eau, destruction des milieux, marchandisation, accaparements : la situation est critique partout dans le monde. Alors que la pénurie d’eau affecte 40 % de la population mondiale, les géants de l’agro-industrie Danone, Nestlé, Coca-Cola s’approprient encore et toujours l’eau de source au détriment des populations, pour la vendre à prix d’or dans des bouteilles en plastique.

Même tableau, ou presque, cette fois-ci au Kurdistan où la Turquie se sert depuis longtemps de l’eau comme d’un outil politique pour faire pression sur les pays situés en aval de ses barrages. Ces derniers ont été construits dans le cadre d’une politique de développement…

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Auteur: Lawryn Remaud