Pour un plan de financement
Le plan de réhabilitation de 40 000 écoles et établissements, annoncé en septembre 2023 par le président de la République, Emmanuel Macron, semble avoir été sacrifié sur l’autel de la rigueur budgétaire. Le « Fonds vert », en partie fléché pour cette rénovation, subit des coupes drastiques. De nombreuses collectivités locales, à commencer par les petites et moyennes communes, n’ont pas les moyens de financer la rénovation d’un parc scolaire vieillissant et parfois vétuste. Plusieurs rapports parlementaires et administratifs annoncent des besoins de financement à hauteur de 40 ou 50 milliards d’euros en dix ans, en supplément des subventions de l’État annuellement accordées aux collectivités. Alors que le nombre de jours de vagues de chaleur sera multiplié par 5 dans une France à +2,7 °C et par 10 dans une France à +4 °C, ces investissements sont stratégiques car ils permettront d’assurer la continuité et l’égalité d’accès au service public d’éducation. L’AES demande la mise en œuvre d’un plan national de rénovation énergétique et écologique du bâti scolaire public.
Des carences de prévention manifestes
La prévention de court et moyen terme est bien souvent ignorée : protections solaires, volets, ventilation mécanique, végétalisation, peinture blanche à effet Albédo… Des solutions d’urgence existent, et permettraient de diminuer parfois de plus de 5°C les températures dans les classes. Elles sont encore insuffisamment mises en œuvre dans les bâtiments scolaires et aucun dispositif de diagnostic d’adaptation des établissements scolaires face au changement climatique n’est à ce jour disponible.
D’autant que les protocoles de crise face aux événements climatiques extrêmes restent inaboutis. Quant aux consignes de l’Éducation nationale sur l’adaptation aux vagues de chaleur, elles n’ont pas été mises à jour depuis 2023. Très imprécises…
Auteur: Alliance Ecologique et Sociale