L'école surexpose les enfants aux écrans

Le Collectif Attention rassemble des associations luttant contre la surexposition aux écrans. Il a adressé ses recommandations à Caroline Janvier, députée LREM à l’origine d’une proposition de loi de prévention contre la surexposition des enfants aux écrans, et les enverra aux candidats à l’élection présidentielle. Il organise les Assises de l’Attention le 19 mars prochain, à Paris (inscriptions ici).


Le constat d’une surexposition des enfants aux écrans semble enfin émerger dans le débat public ! Déjà accaparés plusieurs heures par jour auparavant, plus de 50 % des enfants ont augmenté leur temps d’exposition aux écrans pendant les confinements. La proposition de loi voulue par la députée Caroline Janvier (LREM) pour endiguer ce fléau et la tribune publiée sur le sujet dans Le Monde en décembre dernier, « La surexposition des enfants aux écrans pourrait être le mal du siècle » attestent d’un début de prise de conscience, que nous saluons. Mais les propositions devront être à la hauteur des enjeux : on ne soigne pas « le mal du siècle » avec des pansements.

Professionnels de la santé, de la petite enfance, enseignants, parents, nous constatons les ravages sur la jeunesse de la déferlante numérique. Troubles du langage, de l’attention, de l’apprentissage, de la socialisation, impact des ondes, conséquences du cyber-harcèlement et d’un accès banalisé à des contenus inappropriés : ce que nous voyons apparaître dans cette société hyperconnectée a toutes les caractéristiques d’un problème majeur de santé publique — en plus d’un impact environnemental bien documenté. Pour le traiter, il faut s’attaquer non seulement aux symptômes mais aux causes du mal. Et remettre en question les intérêts économiques qui les sous-tendent et les choix politiques et idéologiques qui les encouragent.

Les parents ne peuvent pas tout

La réflexion menée actuellement met l’accent sur « la prévention » : avertissements sur les produits et dans les carnets de santé, règles d’usage restrictives en certains lieux, sensibilisation, voire « formation », des parents. À eux de comprendre les dangers et de limiter les dégâts. Face à la pornographie et à la violence qui explosent, une loi en date du 24 février 2022 propose d’« encourager l’usage du contrôle parental ». Il suffirait donc que les parents activent la fonctionnalité de contrôle pour protéger leurs enfants des contenus inappropriés. Mais n’est-il pas fallacieux de promouvoir les « bonnes…

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Auteur: Reporterre