L'Ecologie ou la Révolution

Le week-end du 28 et 29 octobre, une invitation appelle à se retrouver pour empêcher l’installation d’une nouvelle méga-bassine. L’objectif est très clair mais il faut l’avouer, il semble difficilement atteignable. S’attaquer directement à des projets dévastateurs, à ceux qui les mettent en place et les protègent relève du bon sens, mais comment s’y prendre pour réussir ? Il faut paradoxalement se décaler légèrement de l’attraction que cette cible opère sur nous. Il faut moins penser à la destination qu’au chemin qui y mène. Ce qu’il faut alors, c’est accepter de livrer bataille, s’apprêter à marcher longtemps, courir et surtout, tenir dans les nuages de gaz. Ce qu’il faut, c’est mettre en échec le dispositif policier. Du niveau de puissance que nous allons déployer pendant cette journée dépend sa réussite. Parce que quand bien même nous n’arrivons pas à atteindre le chantier, ce qui se joue dans ces moments là dépasse la simple lutte contre les méga-bassines. Des complicités qui naissent sur le champ à celles qui s’organisent en amont, il y a là l’expérience d’une force à même de relever des défis bien plus grands. Mais pour cela, il faut se débarrasser d’un obstacle majeur présent dans cette lutte, plus précisément de son cadre de pensée.

Nommons-le : l’écologie.

Le désastre ne fait plus de doute pour personne. En abondance, les images et les discours qui l’accompagnent ont des airs de fin du monde. Tout porte à croire que l’exploitation et la mise au travail acharnée du monde nous plonge droit vers la catastrophe, et il apparaît impossible pour la civilisation de changer de cap. On pourrait s’en inquiéter. On pourrait aussi s’en réjouir. Quelle aubaine, il n’y a rien à faire, aucune bataille à mener, seulement attendre patiemment que l’économie continue son travail d’autodestruction, mettant fin toute seule à son propre règne millénaire. La vérité c’est que personne ne semble y croire. On continue tous de se projeter, les responsables désignés du désastre les premiers. L’avenir est sûrement très morose – il y a toujours de bonnes raisons de se foutre en l’air ou de devenir complètement cynique – mais tout le monde semble encore parier dessus. Ce n’est plus qu’une question de temps pour que tout le monde devienne écologiste. Et on l’aura compris, ce ne sont pas les petits gestes du quotidien qui changeront la donne, un bouleversement d’ampleur est nécessaire. Mais lequel ? Pour quel futur ?

Il faut avant toute chose que l’effondrement du monde soit retraduit en celui du modèle…

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Auteur: IAATA