Législatives anticipées : que peut-on espérer ?

Dans moins d’une semaine a lieu le premier tour des élections législatives déclenchées par Macron le 8 juin dernier. A l’issue du second tour, le 7 juillet, une nouvelle Assemblée nationale sera élue.  En fonction du nombre de sièges obtenus par les différents partis et des coalitions qu’ils mèneront, un nouveau gouvernement sera désigné. Depuis l’annonce de la dissolution, beaucoup de choses ont évolué et il est désormais possible de dresser les différents scénarios auxquels on doit se préparer.

Scénario 1 : la défaite du macronisme, sauf si…

Il est difficile de comprendre ce qu’il s’est passé dans la tête d’Emmanuel Macron, qui a pris seul la décision de dissoudre l’Assemblée nationale après une victoire écrasante du Rassemblement national aux élections européennes. Il y a deux hypothèses principales : fatigué d’une majorité relative et d’une opposition de gauche combative, affaiblie par des mouvements sociaux incessants dont celui – historique – contre sa réforme des retraites en 2023, il aurait décidé de retenter le coup du « barrage », qui lui a déjà bien réussi par deux fois, au second tour des présidentielles de 2017 puis 2022. En se mettant face au RN et en misant sur une gauche désunie, il espérait être à nouveau plébiscité et obtenir une majorité absolue lui permettant de poursuivre ses réformes au service de sa classe sociale.

Macron, incarnation du « barrage au RN » aura été le principal instigateur de son succès. Preuve, s’il en fallait une autre, que cette injonction républicaine à voter pour lui était le mensonge politique de la décennie.

La seconde hypothèse est plus machiavélique, et non moins probable : proche idéologiquement du Rassemblement National, comme il l’a montré à de multiples reprises, le président de la République souhaite passer la main deux ans à un gouvernement RN d’alternance, en cohabitation. Ce gouvernement…

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Auteur: Nicolas Framont