Législatives et écologie : ce qu'il faut savoir avant le vote

Vous avez certainement reçu dans votre boîte aux lettres la traditionnelle enveloppe flanquée d’un drapeau tricolore ; dedans, bulletins et professions de foi. Le premier tour des législatives se tient en effet dimanche 12 juin. 6 293 candidats s’affronteront dans 577 circonscriptions. Reporterre vous donne ici quelques clés pour comprendre ce scrutin.

1. Au fait, à quoi sert un député ?

Amendements, propositions de loi, commissions d’enquête… Les futurs députés disposeront de moyens d’agir en faveur de la transition écologique. Même si ces leviers sont (grandement) limités par le pouvoir du gouvernement. « Beaucoup de gens, y compris des députés sortants, disent que l’Assemblée nationale ne sert à rien, que c’est une simple chambre d’enregistrement », reconnaît Matthieu Orphelin, député sortant. De fait, plusieurs députés, notamment élus en 2017 sous l’étendard macroniste, ont finalement jeté l’éponge, déçus. Malgré tout, « on a réussi à mettre sur le devant de la scène des sujets d’écologie populaire : la bifurcation écologique, la nécessaire sobriété, la prise en compte de la règle verte…, abonde le député de la Gironde Loïc Prud’homme (La France insoumise). On a réussi à faire sortir des sujets de l’Assemblée, à les faire passer dans le grand public. »

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2. Quels sont les bons et mauvais élèves en matière d’écologie ?

Au cours de cette campagne, chaque parti a revendiqué sa fibre écolo. Réelle conviction ou beau discours ? Reporterre a voulu gratter ce vernis en s’intéressant au passif des différents partis. Car beaucoup disposaient déjà d’élus au sein de l’Assemblée nationale sortante. Ont-ils défendu, ou non, des politiques climatiques ambitieuses ? Résultat, « la majorité présidentielle n’a pas fait le boulot sur l’écologie », selon Clément Sénéchal, de Greenpeace. Sur la ratification du Ceta, la réautorisation des néonicotinoïdes ou l’interdiction des vols intérieurs, les députés macronistes et de droite se sont illustrés par leur position conservatrice.

D’après l’association Agir pour l’environnement — qui a classé les députés sortants, en fonction de leurs votes ces cinq dernières années — Amélie de Montchalin, actuelle ministre de la Transition écologique, a même été une des pires députées pour l’environnement. Plusieurs ONG écologistes ont également publié des décryptages des programmes des candidats…

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Auteur: Lorène Lavocat Reporterre