Législatives : et maintenant, que faire ?

Dimanche soir, les résultats n’ont pas été très surprenants par rapport à ce qui avait été anticipé : en déclenchant des élections fondamentales – puisqu’elles déterminent le gouvernement du pays – sans permettre qu’une campagne se déroule avec ses débats de fond, que les partis puissent s’organiser que les citoyens aient la possibilité de s’interroger sur leurs préférences, Macron a favorisé le Rassemblement National qui était, au moment de la dissolution, en pleine dynamique. Analyse et préconisations :

Une élection dont il faut questionner la légitimité

Il faut commencer par là : puisque tous nos partis politiques adorent les élections, qu’ils y ont tous intérêts, ne serait-ce que se financer, pour régler leurs débats internes ou pour obtenir plus de visibilité, personne n’a remis en cause la tenue de cette élection en seulement 3 semaines. Et ce, alors que les délais étaient si courts que celles et ceux qui auraient voulu s’inscrire sur les listes électorales n’ont pu le faire. On répondra que des délais aussi courts sont permis par la Constitution, mais lorsqu’il s’agit de l’usage de son article 49-3, tout le monde s’indigne, et à juste titre. Mais il existe dans le monde politique français une sorte de jouissance du vote, qui est perçu comme le moment clef pour observer les rapports de force à l’œuvre dans la vie institutionnelle… et quelles que soient ses conditions.

On notera que la seule audition publique des candidats par des membres de la société civile a été faite par… le MEDEF.

Or, les conditions étaient mauvaises, très mauvaises. Outre le délai très court pour des élections cruciales (à comparer avec les six mois de débat et de discussion que suscite l’élection présidentielle quand elle a lieu), le système médiatique a tourné en plein régime en faveur d’une alternance Rassemblement National. Jordan Bardella, déjà nettement plus…

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Auteur: Nicolas Framont