Législatives : Macron en PLS, les classes laborieuses absentes

Le soir du premier tour des élections législatives, il y avait tout de même de quoi se réjouir quand on souhaite la fin du règne bourgeois sur nos vies. Leur Macron, leur président, celui qui garantit à la classe dominante et ses admirateurs des baisses d’impôts, des salariés moins « coûteux », des services publics à la traîne pour lancer de nouveaux business, Macron a perdu de sa superbe. Sa clique de cadres, médecins, DRH qui lui servaient de députés a accumulé les mauvais scores. Au point de remettre en cause sa majorité absolue, celle qui permet au gouvernement de tout faire passer sans discuter de rien. Si la nouvelle fait plaisir, elle n’est pas forcément bonne à long terme : en cas de perte de majorité, le gouvernement devra s’allier avec la droite. La bonne vieille droite française, celle de Sarkozy et de Pécresse, celle qui a parfois l’air cool quand Dati sort ses punchlines, mais qui n’en est pas moins raciste, réactionnaire et furieusement néolibérale.

La guerre identitaire n’a pas eu lieu

Il n’empêche que sur le plan idéologique, le grand récit que la classe bourgeoise a imposé pour qualifier la politique française, le « progressisme ouvert sur le monde » contre le nationalisme du repli sur soi, a été déjoué. Comme lors de l’élection présidentielle, la vie politique continue d’être structurée autour d’enjeux économiques et sociaux et ceux qui, comme Zemmour et ses sbires, ont été envoyés pour réduire le débat à « pour ou contre l’islam », sont défaits.

Pour barrer la route d’un type aussi dangereux que Macron, s’allier avec Fabien Roussel ou le parti de Yannick Jadot était, pour l’Union Populaire de Mélenchon, une manœuvre responsable, qui a porté ses fruits

Car la gauche sera, quoi qu’il arrive au second tour, de retour dans l’hémicycle. Et ce seront les votants qui décideront dimanche à quel niveau elle le sera. La « gauche » est un terme dont nous nous méfions, à Frustration. Car il regroupe des gens qui veulent transformer la société – par le biais des institutions certes, mais tout de même -, d’autres qui veulent aménager à la marge les effets les plus violents des politiques néolibérales, et certains qui ont applaudi la loi travail et la déchéance de nationalité. Mais le jeu en valait la chandelle : pour barrer la route d’un type aussi dangereux que Macron, s’allier avec Fabien Roussel ou le parti de Yannick Jadot était, pour l’Union Populaire de Mélenchon, une manœuvre responsable, et qui a porté…

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Auteur: Rédaction Frustration Mag