Législatives : Veni, Vidi, Vichy

Dans cette constante soumission, les « socialistes » à guillemets se sont illustrés, lorsqu’ils n’étaient pas occupés à casser le code de travail ou à confectionner des lois sécuritaires, par une ardeur particulière. C’est M. Valls – et non la présidente du Front national (renommé RN en 2018) – qui a publiquement théorisé, lorsqu’il était ministre de l’Intérieur de M. Hollande, que « les Roms » avaient « vocation à revenir en Roumanie ou en Bulgarie ». Et c’est le même M. Hollande qui a alors jugé, dans un livre d’entretiens avec deux journalistes du Monde, qu’il y avait « trop d’immigration » qui n’aurait pas dû « être là » (1).

Le cas de M. Macron est un peu différent : en 2017, il a été élu pour faire barrage à l’extrême droite par des gens qui, sans cela, sachant de quelle pâte il était fait, n’auraient jamais – au grand jamais – voté pour lui.

Moyennant quoi : il s’est aussitôt flanqué d’un ministre (de l’Action et des Comptes publics, promu ensuite à l’Intérieur) qui avait naguère promis, lorsqu’il n’était que maire, qu’il ne « célébrerait pas personnellement de mariages entre deux hommes et deux femmes » (2).

Puis M. Macron s’est empressé d’annoncer, dès 2018 – et juste après que sa ministre de la Culture de l’époque avait quant à elle envisagé de « célébrer » Jacques Chardonne et Charles Maurras -, qu’il comptait « honorer » la mémoire du « grand soldat » Pétain : veni, vidi, Vichy.

Puis il a, en 2019, accordé un entretien exclusif au magazine Valeurs actuelles, condamné pour provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence envers les Roms. Puis il a, en 2020, apporté son soutien à un agitateur d’extrême droite condamné pour provocation à la haine raciale ou religieuse – et lui a, au passage, demandé de produire une « note » sur l’immigration. (Liste non exhaustive.)

Pour le dire plus simplement : M. Macron a, comme avant lui M. Hollande, beaucoup œuvré à la normalisation de l’inacceptable.

Quant à la presse – fût-elle « de référence » – et aux médias, où les pires « philosophes » ont depuis vingt ans table ouverte, ils n’ont cessé, depuis vingt ans, d’alimenter quotidiennement des paniques identitaires et islamophobes.

Dans le cours des dernières semaines, ces mêmes fourriers du pire ont, par un ultime effort, renvoyé d’abord « les extrêmes » dos à dos, et (ré)installé dans l’opinion l’idée selon laquelle la gauche antiraciste ne différait guère de…

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Auteur: Blast info