L'élevage intensif n'engendre que souffrances, pollutions et dangers

Les associations L214, Flaner, Flandres — Au nom de la Terre, Préservons l’homme, l’environnement et l’animal (Phea) et l’Association intervillage pour un environnement sain (Aives) luttent ensemble contre l’élevage intensif dans les Hauts-de-France. Elles participeront samedi 5 juin, à Lille, à une manifestation contre l’élevage intensif dans la région, afin d’interpeller les pouvoirs publics et le préfet de région.


Nous, associations, syndicats, politiques, sommes décidés à nous unir, au-delà de nos divergences idéologiques et politiques, pour dénoncer la multiplication des élevages intensifs dans les Hauts-de-France. Depuis quelques mois, les projets d’implantation et d’extension se multiplient, toutes les espèces animales sont touchées : poulets à Steenwerck, Nieppe et Pitgam (Nord), à Offekerque et Pihem (Pas-de-Calais), cochons à Robecq (Pas-de-Calais), vaches à Catillon-sur-Sambre (Nord), dindes à Bourbourg (Nord), poissons à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), etc.

Certaines mairies et préfectures continuent de valider et d’encourager les élevages intensifs, même si 88 % des Françaises et des Français y sont opposés.

Des bombes sanitaires

Les élevages intensifs sont des bombes sanitaires. La forte concentration des animaux au mètre carré et leur faible diversité génétique favorisent le développement et la transmission d’agents pathogènes potentiellement transmissibles à l’être humain. Les zoonoses seront de plus en plus fréquentes et la pandémie actuelle doit nous alerter.

En France, les élevages intensifs sont la source de près de 75 % des émissions d’ammoniac, un gaz à l’origine d’environ la moitié des particules fines. L’ensemble de ces particules occasionnent chaque année 48 000 décès prématurés en France. C’est deux ans d’espérance de vie en moins dans les Hauts-de-France !

Certains pesticides largement disséminés sur les cultures destinées à l’alimentation des animaux de ces élevages intensifs peuvent aussi être des perturbateurs endocriniens.

Un élevage de poules pondeuses dans les Côtes-d’Armor, en 2018. L214 – Éthique & Animaux/CC BY 3.0

Déforestation et gaz à effet de serre

L’élevage intensif est responsable de la pollution des nappes phréatiques par infiltration et des eaux de surface par ruissellement, à cause essentiellement des nitrates et des phosphates issus des épandages de lisier et de fumier. Ces effluents d’élevages peuvent aussi participer à la dissémination de…

La suite est à lire sur: reporterre.net
Auteur: Reporterre