L’élevage pour la chasse : L214 dévoile une production industrielle de chair à fusil

L214, en collaboration avec le naturaliste indépendant Pierre Rigaux, vient de dévoiler les images de l’un des plus grands élevages français d’animaux pour la chasse, appartenant à Gibovendée. Ce géant de l’industrie exporte faisans et perdrix dans plusieurs pays d’Europe, à commencer par le Royaume-Uni. L’enquête révèle notamment le sort déplorable des animaux reproducteurs, enfermés dans de minuscules cages grillagées pour mettre au monde les oiseaux qui seront lâchés quelques heures avant la chasse. Plusieurs compagnies maritimes ont d’ores et déjà décidé de refuser le transport des animaux, mais L214 demande aujourd’hui à Eurotunnel, dernière voie d’accès vers le Royaume-Uni, de prendre les mêmes engagements.

La chasse est volontiers présentée par ses partisans comme une activité noble et utile, qui participe à l’équilibre de la biodiversité grâce à la « régulation par prélèvement ». La réalité est pourtant toute autre, et les animaux abattus par les chasseurs sont très souvent issus d’élevages, malgré une ferme opposition des Français (selon un sondage de 2017, 64% d’entre eux seraient contre cette pratique). En ce qui concerne les faisans, L214 estime ainsi que 9 individus sur 10 tués à la chasse sont aujourd’hui élevés en captivité dans des conditions déplorables, pour le plaisir des chasseurs.

80% des animaux ne survivent pas plus de deux jours

Un rapport de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) indique que 80% des gibiers à plume ne survivent pas plus de 48h après le lâcher. La prédation humaine atteindrait ainsi 50%, tandis que celle liée au milieu est de l’ordre de 30%. « La mortalité, favorisée par l’inadaptation de ces oiseaux à l’environnement de lâcher entraîne aussi une prédation…

Auteur : Mr Mondialisation
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