Depuis plusieurs jours, une colère agricole entraîne de nombreux mouvements de révolte partout en France. Si le poids des normes écologiques est largement pointé par les syndicats de l’agriculture industrielle comme responsable des maux, d’autres, comme la Confédération Paysanne, s’interrogent plutôt sur le modèle économique sur lequel repose ce secteur crucial pour notre société.
Le constat social dans lequel est plongée la majorité des agriculteurs est sans appel. Tandis que les effectifs ne cessent de se réduire, il leur est demandé de travailler toujours plus en étant moins rémunéré. Derrière cette réalité se cache une seule et même logique d’austérité destinée à enrichir une minorité, celle du capitalisme néolibéral.
Une colère légitime
Le courroux des agriculteurs ne date pas d’hier. Depuis plusieurs années, bon nombre d’entre eux alertent sur la dégradation des conditions de leur métier. Il est travaillé en moyenne 55 h par semaine dans le secteur, contre 37,1 pour l’ensemble de la population.
Il s’agit également d’un emploi physiquement pénible, avec de nombreuses heures passées à l’extérieur, et ce peu importe la météo. 32 % des agriculteurs ont par ailleurs été blessés durant l’exercice de leur profession. Un taux inférieur aux branches de la construction (42 %) ou du transport (34 %), mais nettement supérieur à celui de la moyenne des Français (25 %).
Un métier frappé de plein fouet par la précarité
Il est aussi souvent évoqué la situation de forte précarité du métier, et celle-ci existe bel et bien, mais pas pour tout le monde. Il demeure en effet des différences de revenus criantes entre les paysans les plus défavorisés et les très grands exploitants.
Il convient d’abord de noter que, comme dans le reste de la société, les femmes sont moins bien loties que leurs homologues masculins. Nous…
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Auteur: Mr M.