L’enseignement supérieur abandonné par Frédérique Vidal.

J’avoue n’avoir plus de mots pour qualifier la ministre de l’enseignement supérieur. Incarnation du cynisme le plus dégueulasse avec le plan Bienvenue en France, elle fut aussi l’immonde connasse qui osa mettre en place un numéro payant pour lutter contre la misère étudiante après l’immolation par le feu de l’un d’entre eux.

Et voici qu’alors que la rentrée dans l’enseignement supérieur (son ministère donc) s’enclenche, elle s’alarme d’une dizaine de clusters dans les universités (il y en a en réalité déjà beaucoup plus) et elle en appelle … à la responsabilité individuelle des étudiant.e.s. Osant même titrer : « l’enseignement supérieur mobilisé« . Mange tes morts madame la ministre. Mange bien tes morts.

C’est donc l’histoire d’une meuf, qui rappelons-le a bossé à l’université et qui en a même présidé une, qui croit que l’arrivée de trois millions d’étudiant.e.s, je dis bien trois millions, en pleine remontée épidémique, va se faire tranquillement alors même :

  • qu’elle se refuse à offrir des masques à cette population souvent fragile financièrement,
  • qu’elle n’a mis en place absolument aucune procédure de tests ciblés, récurrents et « in situ » (sur les campus) pour anticiper et réguler les remontées épidémiques 
  • qu’elle n’a engagé aucune réflexion sur la question centrale de la filtration et de l’aération des amphis (où continuent de s’entasser des étudiant.e.s masqué.e.s)
  • qu’elle a annoncé avoir créé 30 000 places d’ici 2022 et uniquement dans certaines très rares filières  alors qu’il y aura 100 000 bacheliers de plus rien que cette année et que voilà plus de 15 ans que l’université n’est déjà plus en capacité de moyens, de postes et de places pour accueillir dignement le nombre d’étudiant.e.s qui y arrivent chaque année toujours plus nombreux et nombreuses. 

Donc les conditions sanitaires d’enseignement dans un contexte de reprise épidémique et pour un virus dont la diffusion par aérosol est désormais actée et documentée par toute la communauté scientifique, les conditions…

Auteur : Olivier Ertzscheid
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