« L’envers des mots » : Véganisme

Fondé sur le respect de la vie animale et de ses droits, ainsi que sur des considérations éthiques, environnementales et de santé, le véganisme se distingue du végétarisme en en excluant de l’alimentation non seulement la viande mais aussi les produits dérivés des animaux, tels que les produits laitiers, les œufs, le miel ou le cuir…

Même si la promotion d’une alimentation non carnée ne date pas d’aujourd’hui (comme le montre le mouvement végétarien du XIXᵉ siècle), l’émergence et la médiatisation du terme végan ont considérablement accru sa visibilité dans la société.



Le terme est apparu en Grande-Bretagne en 1944, créé par Donald Watson et Elsie Shrigley qui souhaitaient dénoncer les mauvais traitements infligés aux animaux dans la production d’œufs et de produits laitiers, espérant que la société finisse par rejeter ces pratiques. Avec les médias, les pratiques véganes sont devenues plus familières du grand public, contribuant ainsi à une meilleure connaissance du phénomène et des enjeux qui en découlent. En France, selon une étude de 2020, environ 0,3 % de la population se déclare végan.

La théorie des représentations sociales du psychologue social Serge Moscovici offre un cadre d’analyse pertinent pour comprendre son essor. Comme le souligne ce spécialiste de la psychologie sociale, les groupes sociaux créent des représentations communes qui facilitent la communication et la circulation de l’information. De ce fait, le véganisme, autrefois peu répandu, est désormais un sujet de discussion courant, reflétant les préoccupations éthiques actuelles sur le traitement des animaux, l’environnement et la santé.

De plus, l’apparition de nouvelles technologies d’information a pu contribuer à l’établissement et à l’expansion des communautés véganes. Plusieurs études ont ainsi pu démontrer l’impact des célébrités véganes médiatisées sur l’intention de…

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Auteur: Mathilde Lavrilloux, Chercheuse associée en psychologie sociale au laboratoire LP3C (EA 1285), Université Rennes 2