L’éolien en mer souffre de la hausse des coûts

Obtenir au plus vite des garanties financières pour continuer à développer au rythme prévu les projets de transition énergétique dont l’Allemagne a besoin. C’est l’enjeu des discussions qui se tiennent en ce moment à Berlin entre le gouvernement allemand et Siemens Energy, après que le numéro quatre mondial de l’éolien a annoncé, jeudi 26 octobre, des difficultés financières.

Selon les analystes, il aurait besoin d’au moins une quinzaine de milliards d’euros de garanties publiques ou bancaires.

Hausse de 40 % des coûts en un an

L’entreprise, née du rachat de l’espagnol Gamesa en 2016, et mise en bourse il y a trois ans par sa maison mère Siemens (qui ne possède plus que 25,1 % du capital), est confrontée à des problèmes de fiabilité de ses machines, liés à des composants défectueux, principalement les roulements et les pales de rotor des turbines.

Mais comme toute la profession, Siemens Energy souffre aussi de l’augmentation des coûts de fabrication de près de 40 % en un an et de la hausse des taux d’intérêt, qui mettent à mal la rentabilité de projets négociés il y a quelques années.

L’équation économique se complique encore avec l’inflation constatée sur les enchères mises en place dans certains pays pour attribuer les zones de développement de l’éolien en mer, alors que dans le même temps les États imposent toujours une course aux prix les plus bas de l’électricité.

Certains opérateurs préfèrent renoncer à des projets

Siemens Energy n’est pas le seul à subir cet effet de ciseau. La situation est telle que certains opérateurs préfèrent jeter l’éponge sur certains projets, comme le suédois Vattenfall qui a abandonné en juillet ce qui devait être l’un des plus grands parcs éoliens offshore du monde, Norfolk Boreas, à l’est de l’Angleterre.

Selon lui, le prix garanti de l’électricité, conclu avec les autorités en juillet 2022, ne suffira plus pour…

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Auteur: Jean-Claude Bourbon