Leplâtre et sa truelle — Xiao PIGNOUF

Je dois le dire en préambule, la paire circonflexée Lemaître-Leplâtre est une énigme pour moi.

À propos de ces deux correspondants du Monde en Chine, j’ai, par une sorte d’idée reçue peut-être fausse, la naïveté de croire qu’on les a envoyés sur place, vivre, travailler, enquêter, s’informer et informer, en raison de leur connaissance du pays et surtout de la langue, sinon comment leur tâche serait-elle seulement possible ? Et que ces liens tissés devraient naturellement conduire lorsqu’il s’agit de la transmission d’informations au sujet d’un pays qu’on connaît bien, sans bien sûr parler d’adoration ni même de complaisance, à une certaine mesure, une pondération dans les propos, et j’ose le mot : de l’objectivité.

Or, c’est nettement l’inverse qui domine. Leurs communiqués se suivent et se ressemblent. Une rhétorique systématiquement accablante et calomnieuse, un vocabulaire diffamant et accusateur servent à rendre compte de la moindre information et parfois en se contredisant comme on va le voir car il est une chose aussi certaine que la révolution des planètes autour de l’astre du jour, c’est que quoi que la Chine fasse ou entreprenne, elle sera toujours coupable soit de le mal faire soit de faire le mal aux yeux de ces parangons de l’information certifiée authentique.

Du coup, j’en suis à me demander si ces deux « chroniqueurs » de la Chine ne seraient pas victimes du syndrome Ursula Gauthier. Le 18 novembre 2015, cette journaliste correspondante du Nouvel Obs à Pékin avait commis un article plein de bienveillance pour la Chine et le peuple chinois suite aux attaques terroristes du 13 à Paris. Elle y disait notamment de ce peuple, cependant qu’il rendait en masse hommage aux victimes parisiennes, qu’il « n’éprouve que peu de sympathie pour le reste du monde » (1), mais surtout elle y accusait le gouvernement chinois d’amalgame opportuniste lorsque celui-ci osait qualifier de « terroriste » (c’est elle qui apposait une paire de guillemets à la mention terroriste) d’une récente attaque qui avait eu lieu au Xinjiang et fait 50 morts. Selon elle, ce n’était pas du « terrorisme », mais l’expression d’une fatigue, d’une colère, d’une « explosion de rage », supposément fréquente dans la région… Pire, elle rendait dans son article l’état chinois responsable de cette colère qui avait mené de gentils et honnêtes Ouïghours opprimés par lui à massacrer leur concitoyens. Naturellement, ce pamphlet diffamatoire avait valu à la…

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Auteur: Xiao PIGNOUF Le grand soir