L’Équateur étend les droits de la Nature aux animaux sauvages


Premier pays au monde à inscrire les droits de la Nature dans sa Constitution en 2008, l’Équateur avait récemment montré l’exemple dans la lutte climatique en interdisant un projet miniers dans la réserve naturelle protégée de Los Cedros, qui abrite une forêt tropicale luxuriante et une riche biodiversité déjà menacée par les activités humaines. Aujourd’hui, le pays sud-américain dépasse les limites de la protection de la biodiversité en étendant la protection constitutionnelle des droits de la Nature à l’ensemble des animaux sauvages. On revient sur cette bonne nouvelle !

« Les animaux sauvages possèdent des droits juridiques distincts, notamment celui d’exister, de développer leurs instincts innés et d’être à l’abri d’une cruauté, d’une peur et d’une détresse disproportionnées »

Voilà ce qu’a récemment déclaré la plus haute juridiction de l’Équateur dans une décision historique[1] interprétant les principes constitutionnels du pays relatifs aux « droits de la Nature ».

Habituellement reconnus aux écosystèmes, c’est la première fois que les droits de la nature, et notamment le droit d’exister et de se régénérer, sont étendus aux animaux. En effet, selon Kristen A. Stilt, professeure de droit à l’Université d’Harvard et directrice de la faculté liée aux droits des animaux, « ce qui rend cette décision si importante c’est que désormais les droits de la nature en Équateur peuvent être utilisés au profit de petits groupes d’animaux ou d’un individu seulement »[2].

Plus important, cette décision élève désormais les droits des animaux au rang de droits constitutionnels, leur accordant ainsi le plus haut degré de protection consacré dans le paysage juridique équatorien. « Bien que les droits de la nature soient inscrits dans la constitution, il n’était pas clair avant cette décision si les animaux individuels pouvaient bénéficier des droits de la nature et être considérés comme des détenteurs de droits en tant que partie intégrante de la nature »[3], s’est réjoui Hugo Echeverría, avocat équatorien spécialiste de l’environnement.

 

Estrellita, le destin surprenant d’un singe laineux

Estrellita, petit singe laineux, avait été capturé dans la nature, alors âgé d’un mois, et gardé comme animal de compagnie par Ana Beatriz Burbano jusqu’à 18 ans. La possession d’un animal sauvage étant illégal en vertu de la loi équatorienne, en 2019, les autorités ont saisi le primate pour le confier à un zoo. Hélas, au bout d’un…

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Auteur: William Druet