L'équipe de Jo Biden pour l'environnement : verte, mais pas tant que ça

Sitôt assis au fauteuil du bureau ovale, le nouveau président Joe Biden a signé par décret le retour des États-Unis dans l’Accord de Paris sur le climat. Un geste symbolique, comme le sont plusieurs de ses nominations à des postes clés pour l’environnement. Mais assombri par l’autorisation de nouveaux forages pétroliers…

Les têtes pensantes choisies pour s’occuper des enjeux environnementaux — dont les nominations doivent encore être validées par le Sénat — semblent marquer un réel tournant vers une politique plus écologique que celle de M. Trump, selon les chercheurs interrogés par Reporterre. En revanche, le choix de Tom Vilsack pour diriger l’imposant ministère de l’agriculture déçoit fortement la gauche du parti. Portraits.

Debra Haaland à l’Intérieur, une voix des Premières Nations


Debra Haaland, une militante autochtone pour l’environnement.

Debra Haaland, élue du Nouveau-Mexique, un État du sud-ouest des États-Unis, soutient que sa famille y vit depuis trente-cinq générations. Issue de la nation Laguna Pueblo, elle est la première femme autochtone à occuper le poste de secrétaire à l’Intérieur. L’étendue de ses prérogatives est immense. Elle s’occupe des terres fédérales, qui représentent plus d’un quart de la superficie du pays et comprennent notamment les parcs nationaux, les cours d’eau et les richesses du sol.

Sa nomination, qui doit encore être confirmée par le Sénat, a eu un écho retentissant outre-Atlantique, en partie parce que sa trajectoire tient d’un film que les Américains seraient prêts à aller voir au cinéma. Alcoolique pendant des années, elle a dû fréquenter les banques alimentaires pour pouvoir manger à sa faim. Faute d’argent, elle dut arrêter ses études, qu’elle n’a pu reprendre qu’à trente-cinq ans. Après avoir connu plusieurs vies (et notamment été cheffe d’entreprise d’une fabrique de sauces), la voici à soixante ans dans le cercle des ministres les plus influents du cabinet Biden.

Le bureau des Affaires indiennes, qui gère les questions des droits spécifiques des Autochtones, dépend de son ministère. Il aura donc fallu…

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Auteur: Alexis Gacon Reporterre