L'ère de l'intello indigent ?

Suite à la décision de la Haute Cour de justice britannique qui donnait vendredi dernier son feu vert à l’extradition d’Assange vers les États-Unis, nous publions ici un article qui remet les idées au claires à propos de Julian Assange et de WikiLeaks. Pour ce faire, les auteurs proposent de corriger le dernier livre d’Éric Sadin, L’ère de l’individu tyran.

AVERTISSEMENT AUX LECTRICES ET LECTEURS

L’ouvrage L’ère de l’individu tyran, de Éric Sadin, paru en 2020 aux éditions Grasset, contient des informations erronées, des omissions importantes et des interprétations tendancieuses au sujet de Julian Assange et de WikiLeaks.

En cela ce livre alimente la désinformation et le désintérêt pour une importante affaire judiciaire en cours et pour la survie menacée d’un homme. Il s’inscrit dans la continuité d’une persécution politique trans-nationale qui dure depuis plus de dix ans, dont des médias, des auteurs, des éditeurs, se font négligemment ou sciemment des agents informels.

Créé en 2006 par Julian Assange, WikiLeaks reçoit, authentifie, publie et archive des documents classés ou restreints qui leur sont transmis par des lanceuses et lanceurs d’alerte au moyen de leur système sécurisé en ligne, après avoir analysé l’intérêt public et la portée historique de ces documents. Les publications de WikiLeaks, en partenariat avec de nombreux médias à l’international, ont permis d’exposer des crimes et la corruption de puissances étatiques et privées. En 2010, WikiLeaks et les médias partenaires ont révélé des crimes de guerre commis par les États-Unis en Irak et Afghanistan, grâce à des documents communiqués à WikiLeaks par une ex soldate de l’armée américaine, Chelsea Manning. De longues années de persécutions politiques ont alors commencé pour Chelsea Manning, Julian Assange et WikiLeaks en représailles de ces publications.

Arrêté en 2019 par les autorités britanniques à l’ambassade d’Équateur où il avait asile politique, Julian Assange est désormais incarcéré « préventivement » dans la prison de haute sécurité de Belmarsh à Londres. Affaibli par des années de menaces de mort, abus de ses droits et par des conditions de détention extrêmes, il est en attente d’un verdict dans le procès d’extradition vers les États-Unis, qui l’accusent de conspiration d’espionnage, pour son journalisme avec WikiLeaks. Il risque 175 ans de prison.

Publier des informations erronées ou tendancieuses et en omettre d’autres cruciales au sujet de Julian…

La suite est à lire sur: lundi.am
Auteur: lundimatin