Les 2 mousquetaires : quand glaner les invendus devient un mode de vie à part entière


Il y a sept mois déjà, nous rencontrions Kenza et Aurélien alias les “2 mousquetaires”, pour les suivre lors d’une journée de glanage d’aliments dans les poubelles. En à peine quelques heures, ils avaient récolté des kilos de denrées alimentaires encore comestibles, sous nos yeux ébahis. Et ils n’en étaient qu’à leurs débuts… Depuis, les deux jeunes étudiants ont créé un véritable réseau d’entraide pour lutter à la fois contre la précarité et le gaspillage alimentaire à Toulouse. Nous les avons rencontré une nouvelle fois pour une interview intimiste.

Bonjour Kenza et Aurélien, comment allez-vous depuis notre dernière rencontre ? 

Bonjour Camille, plutôt bien. Ces derniers mois, nous avons pris du temps pour nous, en mettant de côté le projet. Nous nous sommes sentis débordés dans notre vie personnelle : le fait de ne pas trouver de local nous forçait à continuer de le faire chez nous, ça prenait beaucoup d’espace tant sur notre espace de vie que sur notre temps personnel. Entre les récup’, les redistributions, la planification des rendez-vous, le tri et l’organisation de l’espace de redistribution. On s’est senti limités dans notre progression. On a plein de personnes qui se sont proposées pour nous aider … cette aide serait vraiment la bienvenue si on avait accès à un local. Pour le moment, vu que c’était chez nous, on ne peut pas intégrer plus de personnes au projet. C’est une grande source de frustration au vu de la demande et du potentiel qu’a notre action. On se sentait un peu comme un oiseau en cage. Voilà pourquoi nous avons pris la décision de prendre une pause,  qui nous a permis de prendre du temps pour nous ressourcer et mais aussi prendre du recul dans le but de revenir avec de nouveaux angles d’attaque.

Le nouveau logo, réalisé bénévolement par une des « glaneuses » du collectif / Crédits photo : Les 2 mousquetaires

 

La dernière fois que je vous ai accompagné, vous alliez glaner dans les poubelles de diverses enseignes : des boulangeries et des primeurs, principalement. Qu’est-ce qui a changé pour que vous puissiez récupérer autant de denrées alimentaires ? 

Effectivement, à force de faire les poubelles des mêmes commerçants, on s’est mis en tête d’aller à la rencontre de certains d’entre eux dans le but d’expliquer notre démarche et de les sensibiliser à l’anti-gaspillage tout en leur proposant l’alternative de nous donner les denrées qu’ils allaient jeter. Très vite, on eu la collaboration du Chalet aux fruits,…

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Auteur: Camille Bouko-levy