Les agences « dernier kilomètre » d’Amazon pullulent en France au détriment de l’emploi local

Au lendemain de l’arrivée en jet privé de Jeff Bezos à la COP26, en Écosse, des habitants de Moult-Chicheboville (Calvados) et de Briec (Finistère) ont bloqué, les 4 et 5 novembre, deux agences « dernier kilomètre » d’Amazon, en cours de construction. Ils s’opposent au modèle économique du géant du commerce en ligne, jugé déshumanisant, destructeur d’emplois et extrêmement polluant.   

Alors qu’Amazon connaît une croissance fulgurante en Hexagone, la résistance ne faiblit pas. Le 4 novembre à Moult, près de Caen, et le lendemain à Briec, au nord de Quimper, des dizaines de manifestants se sont rassemblés sur le chantier de deux agences de livraison « dernier kilomètre », pour alerter la population sur les ravages de l’implantation de la multinationale américaine.

À Moult, des militants du collectif Stop Amazon 14 et d’Extinction Rebellion ont occupé la grande dalle de béton jouxtant la structure métallique du futur entrepôt, avant que la gendarmerie ne les force à partir, en début d’après-midi.

À Briec, dans le parc d’activités de Lumonoc’h, une soixantaine de membres du collectif local Stop Amazon se sont également déployés, au petit matin, sur un terrain désolé où les engins ont dû renoncer à vrombir jusqu’à la fin de la journée. Quelques militants s’étaient enchaînés aux grilles qui entourent le chantier. 

Ce qui réunit ces deux actions, distantes de plusieurs centaines de kilomètres, c’est avant tout un ennemi commun : Amazon, ou plus précisément ses agences de livraison « dernier kilomètre ».

« Ces agences sont très importantes dans le fonctionnement global de la multinationale, nous explique Alma Dufour, chargée de campagne « surconsommation » aux Amis de la Terre et présente à l’action de Briec. Amazon ne les implante que quand il a conquis de nombreuses parts de marché, afin de faire passer plus rapidement les colis des centres de stockage aux circuits de proximité. »

Lorsqu’ils sont inaugurés, ces petits entrepôts opèrent dans un rayon de 150 kilomètres. Mais leur vocation est purement locale : à mesure que le nombre de consommateurs augmente dans un bassin donné, d’autres agences ouvrent leurs portes et leur rayon d’action réduit, jusqu’à atteindre un poids de forme. Il y en a par exemple huit de ce type en région parisienne.  

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L’agence de Briec couvrira le bassin de…

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Auteur: Augustin Langlade