Les allégations de génocide au Xinjiang sont injustifiées — Jeffrey SACHS et William SCHABAS

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Les allégations de génocide au Xinjiang sont injustifiées

L’administration du président américain Joe Biden a réitéré l’affirmation selon laquelle la Chine organise un génocide contre le peuple Ouïghour dans la région du Xinjiang. Mais elle n’a fourni aucune preuve et, à moins qu’elle ne le fasse, le département d’État devrait retirer cette accusation et soutenir une enquête de l’ONU sur la situation au Xinjiang.

NEW YORK/LONDRES – Le gouvernement américain a inutilement intensifié sa rhétorique contre la Chine en affirmant qu’un génocide est en cours contre le peuple Ouïghour dans la région du Xinjiang. Une accusation aussi grave a son importance, car le génocide est considéré à juste titre comme « le crime des crimes ». De nombreux experts appellent désormais au boycott des Jeux olympiques d’hiver de 2022 à Pékin, qu’ils qualifient de « Jeux olympiques du génocide« .

L’accusation de génocide a été lancée le dernier jour de l’administration de Donald Trump par le secrétaire d’État de l’époque, Michael Pompeo, qui ne cachait pas sa conviction que le mensonge était un outil de la politique étrangère américaine. Aujourd’hui, l’administration du président Joe Biden s’est ralliée à l’affirmation peu convaincante de Pompeo, même si les principaux juristes du département d’État partagent notre scepticisme à l’égard de cette accusation. Comme le HRP n’utilise jamais le terme, sauf une fois dans la préface du rapport et une autre fois dans le résumé du chapitre consacré à la Chine, les lecteurs doivent deviner les preuves. Une grande partie du rapport traite de questions telles que la liberté d’expression, la protection des réfugiés et les élections libres, qui ont peu de rapport avec l’accusation de génocide.

Il existe des accusations crédibles de violations des droits de l’homme à l’encontre des Ouïghours, mais elles ne constituent pas en soi un génocide. Et nous devons comprendre le contexte de la répression chinoise au Xinjiang, qui avait essentiellement la même motivation que l’incursion américaine au Moyen-Orient et en Asie centrale après les attentats de septembre 2001 : mettre fin au terrorisme des groupes islamiques militants.

Comme l’a raconté l’homme d’affaires et écrivain Weijian Shan, basé à Hong Kong, la Chine a connu des attaques terroristes répétées au Xinjiang au cours des mêmes années où la réponse imparfaite de l’Amérique au 11 septembre a conduit à des violations répétées du droit international et…

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Auteur: Jeffrey SACHS et William SCHABAS Le grand soir