Les anti-Décathlon entre évidence écologique, arguties juridiques et méandres politiques


Image tirée du Facebook du Collectif Oxygène, prise à l’occasion de la journée de mobilisation virtuelle du 17 novembre contre la ré-intoxication du monde.

Le projet Oxylane est archi indéfendable. C’est l’évidence. Mais rien ne colle avec le réel, dans les décisions de justice et les atermoiements des autorités.

C’est massif. C’est carré. C’est définitif. La création d’une nouvelle zone commerciale, en prolongement du monstrueux capharnaüm urbain d’Euromédecine, du rond-point de la Lyre et du Carrefour de Saint-Clément, constituerait une négation violente de tout ce qu’on croit comprendre de l’urgence climatique. Il n’est qu’à s’en tenir à l’objectif de stopper l’artificialisation des sols, et donc les zones d’activités commerciales, qui figure parmi les priorités issues de la fameuse Convention citoyenne sur le climat.

Rappelons que sur vingt-quatre hectares de bois et zones agricoles miraculeusement préservés au ras de la route de Ganges à la sortie de Montpellier, le groupe Decathlon porte le projet Oxylane. Outre sa propre enseigne, s’y rajouteraient des magasins aux marques Truffaut, O’Terra, une salle de sports, des bâtiments de bureau. Dans une agglomération déjà saturée à cet égard, c’est l’exemple même d’un projet qui tue le foncier agricole, noie la terre sous l’asphalte des parkings, accentue les déplacements automobiles, saccage les paysages, asservit l’urbain et modélise une conception aliénante des usages sociaux et des loisirs dans l’optique de la surconsommation.

C’est massif. C’est carré. C’est définitif. C’est l’urgence écologique. Certain·es se plairont à évoquer quelque « monde d’après ». Mais bon. Il y a surtout la permanence du monde du profit, de l’écrasement de nos vies et de la destruction du vivant. Avant, après, et en tout cas toujours maintenant. C’est un monde qui a pour lui la loi, les…

Auteur: Le Poing
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