Les Antilles pourraient devenir inhabitables d’ici 2040


Virginie Duvat-Magnan, professeure de géographie à Rochelle Université et chercheuse au LIENSs, a mené une étude de terrain sur les Antilles et participé à la rédaction du dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Elle dirige actuellement une étude de terrain avec une équipe aux Antilles, et ses résultats ont dévoilé un constat alarmant à propos de ces îles : Des zones pourraient devenir inhabitables d’ici 2040, en raison de la montée des eaux.

Virginie Duvat-Magnan est spécialiste des îles tropicales et est reconnue à l’échelle internationale pour son expertise. Elle a contribué en tant qu’autrice principale au chapitre « Petites Iles » du deuxième volume du sixième rapport du GIEC publié le lundi 28 février 2022 qui s’intitule « Impacts, Vulnérabilité, Adaptation ». 

Selon les résultats de l’étude menée par Virginie Duvat-Magnan, contributrice du dernier rapport du Giec, les Antilles pourraient devenir inhabitables d’ici 2040. Crédit : Pixabay

Selon les résultats de l’enquête menée par Virginie Duvat-Magnan, certaines zones des Antilles pourraient devenir inhabitables d’ici 2040. En effet, le dérèglement climatique et la hausse des températures entraînent la fonte de la banquise, qui va ensuite engendrer une montée des eaux. Les Antilles seraient les plus menacées par les risques de submersion, et à cause de ce phénomène, certaines zones de ces îles pourraient être submergées.

« Avec l’élévation du niveau de la mer, que désormais on ne peut plus arrêter, et comme pour le phénomène d’érosion, on connaîtra des épisodes de submersion comme ceux de fin avril en Guadeloupe, en cas de pluie et de marée haute combinées », a affirmé Virginie Duval.

Les Antilles pourraient être sous l’eau

D’ici 2040, certaines zones de Guadeloupe et de Martinique pourraient être totalement inhabitables. Si certaines zones ne pourront plus accueillir d’habitant·es car il n’y aura plus d’accès à l’eau potable, d’autres seront submergées ou victime de l’érosion des côtes.

« Les impacts seront multiples, a prévenu Virginie Duvat-Magnan. D’abord, les cyclones seront plus intenses. Les îles connaîtront des pics de destructions, comme en 2017 à Saint-Martin. L’érosion côtière questionnera l’usage des littoraux, qui abritent des zones d’habitation, des activités touristiques et les infrastructures, comme les enrochements. À d’autres endroits, on manquera d’eau et, à moins de savoir dessaler…

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Auteur: Victoria Berni