Les aquifères africains contiennent plus de 20 fois l’eau stockée dans les lacs du continent, mais ils ne sont pas la réponse à la pénurie d’eau

La découverte d’aquifères – des couches souterraines qui retiennent l’eau – suscite souvent l’enthousiasme quant à leur capacité à atténuer la pénurie d’eau dans une région.

Par exemple, il y a une dizaine d’années, un grand aquifère a été découvert dans la région de Turkana, au Kenya. Il s’agit de l’une des régions les plus chaudes et les plus sèches du Kenya, qui souffre fréquemment de sécheresse. Le gouvernement a affirmé que l’aquifère pourrait fournir de l’eau à l’ensemble du pays pendant 70 ans. Plus récemment, les États-Unis ont annoncé la découverte de cinq aquifères au Niger, l’un des pays africains les plus pauvres en eau, contenant plus de 600 milliards de mètres cubes d’eau. Pour mettre les choses en perspective, la demande actuelle en eau de l’Égypte est de 114 milliards de mètres cubes d’eau par an.

Ces nouvelles sont bien accueillies. En raison du changement climatique et des besoins croissants d’une population en augmentation, de nombreuses ressources en eau de surface de l’Afrique – tels que les barrages et les rivières – sont mises à rude épreuve. Elles sont surexploitées et s’épuisent peu à peu.

D’autres sources d’eau, comme les aquifères, doivent être explorées. D’après la géologie de l’Afrique, nous savons que les aquifères sont très répandus sur tout le continent. Mais, en tant qu’expert des eaux souterraines et des aquifères, je tiens à souligner qu’ils ne contribueront pas toujours à résoudre le problème de la pénurie d’eau. Par exemple, les premiers résultats de recherche ont jugé l’eau de l’aquifère Turkana du Kenya impropre à l’utilisation en raison de sa forte salinité.

Il est important de garder ces défis à l’esprit afin de pouvoir gérer les attentes. Il est également utile pour les planificateurs et les gouvernements, car ils doivent réfléchir à d’autres moyens de contourner le problème de la pénurie d’eau.

Les aquifères de l’Afrique

Le volume des eaux…

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Auteur: Gaathier Mahed, Senior lecturer, Nelson Mandela University