Les assistés ne sont pas ceux que l'on croit

Cela se traduit par la proposition de Macron et Pécresse de transformer le RSA en une forme de travail forcé, en conditionnant l’octroi de ce minima social à un travail de 15h à 20h par semaine ; cela se traduit aussi par la focalisation sur la lutte contre les prestations sociales, comme si les maux des français s’expliquaient par le fait que personnes précaires reçoivent des allocations auxquels elles n’ont pas droit ; cela se traduit encore par la volonté de Macron ou Pécresse de durcir encore l’accès aux allocations-chômage.

Par cette action nous voulons renverser le raisonnement. Au lieu de conditionner le RSA à une activité ou de restreindre encore les droits des chômeurs et les traquer davantage, il faut s’attaquer aux vrais assistés !

En effet les milliardaires sont sans cesse présentés comme des personnes méritantes qui se sont enrichies grâce à leur travail et leurs efforts, bref leur mérite, mais cette belle histoire cache une toute autre réalité.

Des milliardaires gavés d’aides publiques

Cela s’est notamment manifesté pendant la crise sanitaire où la politique du « quoiqu’il en coûte » a donné lieu à des milliards d’euros d’aides publiques reçues par les entreprises du CAC 40 sans aucune condition environnementale, fiscale et sociale.

Comme l’ont montré les rapports « Allo Bercy » de l’Observatoire des multinationales, ces aides publiques massives sont à l’origine des records de bénéfices pour les entreprises du CAC 40. Ainsi, en 2021, les multinationales du CAC 40 ont accumulé 160 milliards d’euros de bénéfice, selon Les Echos, le journal appartenant à Bernard Arnault soulignant qu’il s’agit là d’un nouveau record de profits, « dépassant de plus de 60 % son précédent pic de 2007 ».

Qu’ont fait les entreprises de ces bénéfices records ? Cela n’a pas entraîné de créations d’emplois ou d’investissements supplémentaires, mais a contribué à l’enrichissement indécent des actionnaires et des milliardaires. En effet, en 2021, les entreprises du CAC 40 ont versé plus de 51 milliards d’euros à leurs actionnaires, sous formes de dividendes ou de rachats d’actions. Or nous savons que les actions sont détenues de façon très inégalitaire par les plus riches et que cela a donc contribué à l’enrichissement indécent des milliardaires constaté depuis le début de la pandémie, comme l’a montré Oxfam.
Il est donc temps de réfléchir à faire rembourser les entreprises du CAC 40 qui ont utilisé les aides publiques pour…

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Auteur: Attac France, Raphael Pradeau