Les auto-entrepreneurs entre quête de liberté et piège précaire

Au début de l’année, le parlement a examiné le projet de budget pour l’année 2025, discuté dans un contexte de fort déficit public. Pour parvenir à résorber ce déficit, le gouvernement a annoncé des coupes budgétaires drastiques, notamment dans le secteur de l’écologie, de l’enseignement supérieur et de la culture, ainsi qu’un certain nombre de taxes exceptionnelles. L’une d’elles consistait à taxer pendant deux ans les grandes entreprises, ce qui était la moindre des choses puisque celles-ci, ainsi que leurs actionnaires, bénéficient de réductions d’impôts et de cotisations en hausse depuis une décennie, tandis que leurs profits s’envolent. Mais c’était une mesure intolérable pour le milliardaire Bernard Arnault, qui a pris la parole contre le gouvernement et a été entendu : la taxe exceptionnelle a été réduite à une seule année, ce qui crée un trou de 4 milliards dans les recettes prévues. 

Plutôt que de s’en prendre aux grandes entreprises, le gouvernement, via un amendement (c’est-à-dire une modification du texte pendant son examen) a décidé de taxer davantage l’activité des toutes petites entreprises, c’est-à-dire les auto-entrepreneurs.

Qu’à cela ne tienne : plutôt que de s’en prendre aux grandes entreprises, le gouvernement, via un amendement (c’est-à-dire une modification du texte pendant son examen) a décidé de taxer davantage l’activité des toutes petites entreprises, c’est-à-dire les auto-entrepreneurs. Ces derniers, qui bénéficiaient d’une franchise de TVA jusqu’à un certain seuil (37 500 euros de chiffre d’affaires par an pour les prestataires de services et 85 000 pour les vendeurs de marchandises), doivent, à partir du 1er mars, s’acquitter de la TVA à partir du seuil de 25 000 euros de chiffre d’affaires. Autrement dit, tout entrepreneur qui gagne plus de 25 000 euros de chiffre d’affaires, c’est-à-dire un peu moins de 1600 euros net de…

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Auteur: Nicolas Framont